vendredi 20 juin 2014

Bientôt les vacances !

Le moral est léger. Plusieurs raisons à cela.

La première, c'est que dans deux semaines, nous partons à la mer avec les enfants. Nous allons nous dorer la pilule sur une plage de Mediterranée. Oublier le quotidien. Oublier le CECOS. Oublier les délais, les rendez-vous, les bilans hormonaux. Rien que nous et la mer.

La seconde, c'est que j'ai lu un commentaire sur mon article précédent d'un monsieur, qui m'a expliqué être en démarche de don dans un CECOS. Après les informations données par notre médecin sur la rareté de la démarche (30 donneurs en Alsace, tous des proches de couples infertiles), j'avoue que je commençais à me demander l'intérêt de nous lancer dans cette procédure longue et pénible. J'avoue que c'est bête, mais ça m'a touché de voir qu'il y a encore des couples prêts à voir l'importance de ce don, encore très tabou (et rendu encore plus difficile par la validation du mariage pour tous, à ce que j'ai pu lire à droite à gauche. Bon nombre de personnes craignent que leurs gamètes soient offertes à des couples homosexuels et n'y sont pas prêts...). Je remercie chaudement ce lecteur et son épouse pour leur belle démarche.

Voilà, ça a illuminé ma journée. C'est une joie toute simple et toute bête mais ça fait un bien fou !

Pour le reste et bien ma foi, rien de spécial, si j'oublie qu'à J15, mon ovulation est imminente et me le fait savoir. Depuis deux jours, je suis pliée en deux. Cependant, l'Homme et moi ne sommes pas spécialement enclin aux câlins actuellement. On est fatigué tous les deux.

Et ce week-end, on marche pour le cancer (enfin contre, plutôt). La Ligue contre le Cancer organise une marche/course, les Foulées de la Ligue, pour la 4ème année consécutive. Si vous le pouvez, allez-y ! On se bouge tous contre le cancer. Je penserai à toutes les personnes que je connais qui se battent contre cette maladie, leurs proches, et ceux qui, malheureusement, ont perdu un être cher à cause de lui. Ils sont trop nombreux !

jeudi 12 juin 2014

Dans un an... Si tout va bien...

Oui je suis toujours en vie... On pourrait en douter par les chaleurs que nous endurons dans ma région ces derniers temps... Entre 35 et 40°C. Du soleil à gogo, un dernier week-end prolongé le plus possible. Et un moral plutôt bon.

Je suis en C18, 7ème jour du cycle. Ceci, c'est juste pour mémoire on est d'accord. L'importance n'est plus là. Ce cycle-ci s'entame de façon plutôt calme. Des règles courtes (3 jours, et un 4ème de pertes rosées). Et pas encore de douleurs. Ni d'ovaires, ni de seins. Cool.

En fait, je ne passais pas du tout pour parler de ça, car désormais, on s'en fout un peu de savoir que ma température est à 36,2 depuis deux jours, pas vrai ? Je suis venue vous parler de notre second rendez-vous au CECOS de Strasbourg. Oui, compte tenu de mon affection longue durée particulière, les entretiens préalables au nombre deux, se font impérativement au CMCO de Schiltigheim. Ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça. C'est la procédure. Ce terme va devenir mon mot préféré dans les prochains mois : "procédure". Ex-aequo avec "délais".

Nous avons donc revu la même médecin que sur Mulhouse. Toujours la même bouille de grand-mère bienveillante. Toujours le franc parler et les explications claires et accadémiques. Cette fois-ci cependant, nous n'attendions rien de particulier. Nous avions déjà affronté les mauvaises surprises. Et heureusement, il n'y en a pas eu d'autres. Nous avons ramené les pièces obligatoires pour notre dossier : cartes d'identités, cartes vitales, cartes de groupes sanguins, et attestation de résidence commune. Puis la médecin a essayé une nouvelle fois d'obtenir le caryotype que l'Homme a fait mi mars. Et oui, l'urologue n'a toujours pas eu les résultats. Personne ne sait rien ou ne veut rien dire. Heureusement, elle est persévérante. Elle devrait recevoir une copie en même temps que l'urologue du coup.

Elle nous a expliqué le processus. Long. Mais régulier à priori. Le mois prochain, nous devons revenir à Strasbourg pour le second entretien obligatoire. Cette fois-ci, ce sera avec un médecin PMA. Il nous expliquera le processus pour arriver à l'IAD ou la FIVD. Il nous parlera de l'adoption. Bref, encore un rendez-vous pour pas grand chose. Mais au moins, nous l'avons eu rapidement cette fois encore. Ce sera le 18 juillet. Puis, le mois suivant, donc courant août, nous devrons voir un psychiatre. Suite à ces deux prochains rendez-vous, les médecins que nous avons rencontré se verront et donneront leur accord pour la suite de la procédure de don. Une fois l'accord écrit reçu, nous pourrons nous rendre dans un tribunal de Grande Instance pour formaliser la future paternité de l'Homme. Et oui, quand tu as recours à un don de sperme, et ce, afin d'éviter que l'homme ne fuit ses responsabilités une fois le bébé en route, ou inversement, que la femme refuse à l'homme son droit d'exercer ses prérogatives de père, tu dois absolument faire valider la paternité du futur papa. Ainsi, les deux membres du couple et l'enfant à venir sont tous 3 protégés d'un point de vue juridique. Une fois ces étapes franchies, il y aura une longue phase d'attente jusqu'à ce que l'on reçoive les paillettes d'un donneur. Mais à priori, environ 1 an après le premier entretien (le notre date du 30 avril), nous reverrons notre médecin, qui pourra nous donner une date approximative d'IAD ou FIVD.

Et concernant l'IAD ou la FIVD, ça dépendra des analyses que j'ai à faire. L'Homme et moi avons tous les deux des prises de sang concernant les MST à faire (SIDA, Hépatites, Syphilis, CMV et j'en oublie peut être). Moi j'ai en plus, un bilan hormonal complet à faire à J2 ou J3 de mon cycle : FSH (l'hormone détestée chez l'Homme), LH, prolactine, oestradiol, mais surtout, la fameuse AMH, qui me dira si j'ai un stock d'ovules suffisant pour passer d'abord par des IAD. Si mon taux montre un stock faible, ce sera FIVD directement. Maintenant, je croise juste les doigts pour ne pas avoir de mauvaise nouvelle de ce côté là, ce serait vraiment le coup de couteau ultime.

Le seul problème, moi qui aime bien faire ces choses là le plus rapidement possible : à J2 et J3 de mon prochain cycle, et bien je serai en vacances à l'autre bout de la France. Je ne veux pas m'amuser à faire des examens hormonaux dans un laboratoire inconnu, du coup, je vais devoir attendre le mois d'août. Et ça, j'avoue que ça me gonfle de devoir attendre (en plus du fait que je risque fort d'avoir mes règles durant les vacances, pfffffff). Enfin, en toute logique, et si tout se passe bien (que ce soit au niveau des différents résultats sanguins et hormonaux, mais aussi du succès plus ou moins rapide de l'insémination), je peux espérer être enceinte l'année prochaine à la même période. J'ai besoin de plein de petits doigts croisés.

Ah oui, j'ai oublié d'aborder un dernier point : l'Homme n'a toujours pas parlé à ses parents. J'ai décidé de le laisser gérer. Maintenant qu'il sait les différentes étapes, il m'a annoncé (enfin je lui ai un peu tiré les vers du nez plutôt) qu'il comptait parler à ses parents avant de voir le psychiatre, histoire d'avoir ce poids en moins. Parfait pour moi.

Voilà pour les dernières nouvelles du front. J'ai le coeur léger pour une fois. C'est tellement rassurant de savoir dans quelle direction on va. Pour certains, ce serait une maigre consolation. Pour moi, c'est déjà énorme après toutes les mauvaises nouvelles que nous avons dû encaisser en peu de temps.

mardi 3 juin 2014

Pincement au coeur

J'ai eu mon petit pincement au coeur du jour.

J'ai donc des symptômes assez gratinés annonçant l'arrivée imminente de mes règles. Le fameux SPM est de retour... Sauf que j'ai eu la mauvaise idée de me plaindre à l'Homme de fortes nausées ce midi (qui durent depuis le réveil). Et lui de me répondre : "Oh, ben t'es peut-être enceinte ?". Le fait de voir qu'il a toujours un espoir, infime certes, mais toujours présent, m'a fait un gros pincement au coeur... Ou plutôt, ça m'a mis le coeur au bord des lèvres. Une envie de pleurer depuis... Il croit encore aux miracles. Il pense encore que peut-être la nature n'est pas si cruelle et injuste. Il s'imagine que miraculeusement, il aurait réussi à fabriquer un petit spermato gladiateur, un superzozo avec une cape, qui aurait traversé seul, tous les obstacles... Ce serait une si belle histoire, si je n'étais pas si pragmatique.

Je n'ai pas voulu le clouer au piloris en lui disant que non, inutile de se faire d'illusions, les règles seront là à l'heure. J'ai juste répondu "Oui, qui sait ? Tout est possible, mais on serait quand même sacrément verni si c'était vrai...".

Et je suis retournée travailler avec une boule au ventre... 

lundi 2 juin 2014

Ouvrez la cage aux oiseaux

J'ai pris l'air ! Ça fait du bien !

Un long week-end prolongé, partie à la montagne avec homme et enfants sous le bras, près d'un grand lac. Chez des amis très chers. Ça m'a changé les idées, et j'ai presque oublié ce blog, nos soucis, et les rendez-vous médicaux. Je n'ai même pas emmené de thermomètre. C'était juste formidable.

Alors bien sûr, il y a des petites choses qui m'ont ramené à la réalité. Comme des petites traces roses à l'essuyage durant 24h (à cheval sur 6 et 7DPO). Et bien que je sache que c'est impossible, j'ai pensé à l'un des symptômes connus lors d'une nidation. Mon esprit sait que les miracles n'existent pas. Mais mon coeur d'amoureuse le voudrait tellement. Cela dit, c'est toujours l'esprit, pragmatique, qui reprend le dessus. Allez, ça passera.

Là, j'approche de la fin de mon 17ème cycle. J'aurai mes règles dans 3 jours. Notre rendez-vous au CECOS se rapproche. Je ne stresse même pas à ce sujet : c'est purement administratif je le sais, puisque notre médecin nous l'a dit la dernière fois.

Je continue de puiser ma force dans mon Homme, et mes 3 enfants. Et je m'efforce d'ouvrir la cage aux oiseaux, aux idées noires et au négativisme.

Des pensées à ceux qui me lisent. Des remerciements à ceux qui m'envoient des petits messages de soutien. C'est tellement gentil.