vendredi 5 septembre 2014

Ma biologiste bien-aimée

Nous sommes retournés au CECOS Mulhouse hier, pour le dernier entretien avant que la Commission se réunisse pour statuer sur notre cas.

C'était un rendez-vous somme toute plutôt détendu. Notre médecin se montre toujours aussi ouverte et à l'écoute. Je remercie le Ciel chaque jour, de tomber sur des professionnels de santé compréhensifs et professionnels. On entend tellement de chose sur le monde médical. De ce côté là, au moins, je me trouve plutôt bien lôtie : un généraliste adorable avec mes enfants et très compétent, drôle et caustique même. Un gynécologue professionnel, à l'écoute et bel homme de surcroît (oui, bien sûr, ça ne joue pas sur ses compétences, mais ça ne gâche rien lol), un hépatologue un peu professeur foldingue, pince-sans-rire, que j'ai appris à apprécier avec les années. Une ophtalmologue adorable, une dentiste qui me parle toujours comme si j'avais 8 ans... Bref, la ronde des médecins autour de moi est belle et bien vécue.

Bon, le rendez-vous lui-même n'a rien apporté de neuf. Si ce n'est que j'ai pu apaiser mes craintes face à mes analyses hormonales, particulièrement cette histoire de prolactine et ce taux qui me semblait énorme... Elle a regardé la feuille :
"33,5 ? Oh, je n'appelle pas ça un taux explosé ! Vous êtes quelqu'un de stressée par nature, et les évènements actuels suffisent à faire grimper ce taux à ce niveau. Rien d'inquiétant ne vous en faites pas !"
Pas un mot sur le CMV non plus, j'en conclue que tout va bien. J'étais sensée remplir un questionnaire médical pour connaître mes antécédents. Compte tenu de mon histoire d'enfant adoptée, l'affaire a été vite vue. Puis nous avons signé un papier reconnaissant que nous avions été informés de la procédure d'IAD. J'ai pu demander si ça se faisait de faire des FIV pour favoriser une grossesse gémellaire. Contrairement à la médecin que nous avions vu à Strasbourg, elle m'a dit que non, les grossesses de jumeaux étant d'avantage à risque. Ils ne font rien pour les provoquer. Mais par contre, il arrive plus fréquemment que ce soit le cas lors d'un processus PMA. Nous laisserons donc sagement faire la nature, en espérant déjà en avoir un, ce sera pas mal :)

Elle nous a ensuite dit que la Commission se réunira fin septembre, et que nous recevrons un courrier de confirmation, qui nous permettra de poursuivre tranquillement la procédure. A savoir, prendre rendez-vous au Tribunal de Grande Instance, afin que la future paternité de l'Homme soit reconnue au niveau légal. Ainsi, lui sera protégé dans son statut de père. Moi également, si jamais il venait à me quitter et voudrait se réfugier derrière le donneur pour nier son statut de père. Et pour l'enfant, afin qu'il ait une filiation complète établie.

Je dois également prendre rendez-vous chez mon gynécologue pour un bilan complet, ainsi qu'une hystéroscopie pour voir si mes trompes sont opérationnelles pour une IAD.

Voilà pour les dernières nouvelles du front. Il y aura sans doute des périodes de silence de ma part, car, les rendez-vous vont désormais s'espacer jusqu'au jour J. Mais naturellement, je continuerai à partager cette grande aventure à chaque étape.

mercredi 3 septembre 2014

Allongez-vous et dites-moi tout

Tout ça pour dire que nous avons vu le psychiatre samedi dernier.

Dans le cadre de notre démarche PMA par don de gamètes, nous avions l'obligation de rencontrer un psychiatre, assermenté par le CECOS. C'est chose faite.

J'avoue avoir beaucoup de mal avec la profession. Ceci étant, je sais que ce ne sont que des a-priori. Le psychiatre, on le voit comme un vieux avec des lunettes sur le bout du nez, qui vous fait allonger sur un divan et vous fait parler de votre enfance en faisant des mots croisés pendant ce temps. Celui-ci n'était pas comme ça. Certes, c'était un monsieur à la crinière toute blanche. Il nous a reçu assis à son bureau. Il a posé des questions par rapport à notre démarche. Nos souhaits, nos craintes, nos interrogations. Et y a répondu avec, bien sûr, les poncifs de la profession, mais au bout du compte, l'entretien a été positif.

Son plus grand cheval de bataille, a été de convaincre l'Homme de son rôle dans tout ça. Compte tenu de mon historique personnel d'enfant adopté, il a, en plus, eu tout le loisir de nous démontrer qu'adoption et PMA, ça n'a rien à voir. L'adoption, c'est un enfant qui a déjà son historique personnelle. Tragique parfois, triste tout au moins. Sur ce parcours déjà construit, se greffe deux personnes en désir de parentalité. L'opportunité du moment fait se rencontrer ces êtres et permet la construction d'une famille. Mais les parents adoptifs restent extérieurs au fait que l'enfant existe. 

Pour lui, un homme stérile, quand naît son désir de paternité, il ne sait pas la plupart du temps qu'il n'a pas été livré avec le bon matériel, ou carrément sans le matériel adéquat. Quand il le découvre, son désir reste cependant un désir de couple. La démarche PMA est une démarche de couple. L’existence même de l'enfant dépendra du désir de l'homme à devenir père et de ce qu'il fera comme démarche pour y arriver. Un enfant issu d'une PMA n'existe que par la volonté de l'homme et la femme qui deviendront ses parents, avec ce qu'offre la médecine pour y parvenir. Ceci fait de l'Homme un père dès maintenant. 
"Alors ? Qui est le père dans cette histoire ?". 
L'Homme aurait sans nul doute répondu avant cet entretien que le père (biologique) est le donneur. Le psychiatre s'oppose farouchement à cette idée. Il n'y a pas de père biologique selon lui. Il n'y a que LE père. Celui par qui l'enfant peut exister.

Autant dire que ça a été un entretien positif, nous permettant à tous deux de relativiser la place du donneur. Celui-ci se limite à ce qu'il est en fait : un donneur. Un élément "matériel" pour nous permettre de devenir parents ensemble.

Il nous a également demandé comment nous voyions l'annonce (ou la non annonce d'ailleurs) à notre enfant de ses origines. J'essaye de comprendre les gens qui gardent le secret absolu à ce sujet. Cacher à son enfant qu'il est issu d'un don de gamètes. Quel est l'intérêt ? A part l'égoïsme des parents à vouloir se sentir parents à 100% et nier l'existence même d'un problème, qui a fait qu'ils ont dû passer par une démarche médicalement assistée pour pouvoir devenir parent ? L'Homme et moi partons du principe que savoir d'où on vient est essentiel et obligatoire pour pouvoir se construire. Et d'autre part, tout finit par se savoir. Et il est hors de question que notre enfant découvre un jour à l'âge adulte, ou pire, adolescent, qu'il n'est pas ce qu'il a toujours cru être. Le psychiatre nous a encouragé dans cette voie et nous a expliqué la façon la plus adéquate d'aborder le sujet avec notre futur bébé, l'âge idéal et les supports d'aide que l'on peut trouver.

Il n'a d'ailleurs pas abordé le sujet de savoir si notre entourage est au courant. Mais compte tenu de son point de vue sur la question, à savoir que la démarche PMA est l'affaire du couple et rien que du couple, ce n'est pas très étonnant...

A l'issue de l'entretien, il nous a délivré un certificat à remettre à notre médecin du CECOS, attestant de l'entretien, et garantissant, je cite "que Monsieur et Madame ne présentent aucun signe psychopathologique, pouvant affecter leur démarche". Ouf, on va sabrer le champagne pour la peine !

Cela dit, au sujet de l'entourage, celui-ci a été l'objet d'une petite dispute entre l'Homme et moi le soir même du rendez-vous. Car, je ne sais plus si j'en avais parlé, mais il avait promis d'en parler à ses parents avant le rendez-vous avec le psy. Il s'était fixé une deadline sans appel. Et je vous le donne en mille, il n'a pas tenu sa promesse. Il s'est totalement dégonflé (et selon ses propres dires, il a fait preuve de lâcheté). Il persiste à dire qu'il veut en parler. Qu'il le fera. Que c'est essentiel et nécessaire. Il m'a même redonner une échéance : en parler avant que le bébé soit conçu. En gros, quand on débutera l'aspect médical de la démarche. Je me fous de savoir quand, à partir du moment où c'est fait avant que j'accouche. Je lui ai quand même fait part de ma déception et mon incompréhension sur sa difficulté de communication avec ses parents, qui sont loin d'être des monstres ! Mais je crois surtout que l'Homme a encore du mal à embrasser son statut d'adulte indépendant. Il a vécu chez ses parents jusqu'à l'âge de 27 ans. Son père a une énorme autorité sur lui. C'est dur de couper le cordon parfois. Aussi, j'ai abandonné le sujet. Tant qu'il n'est pas prêt, inutile d'essayer de forcer la chose. Il se butera. Cependant, je lui ai quand même dit que s'il est incapable de prendre ses responsabilités et d'assumer ses choix, je ne pense pas qu'une telle démarche soit indiquée et que je ne suis pas prête à me lancer dans un parcours médical lourd sans que ses proches (rien que ses parents est suffisant) sachent dans quelle affaire nous nous sommes engagés.

Ai-je tort ? Je ne pense pas... Cela me semble couler de source... En tout état de cause, l'Homme a fait une mine penaude, déçu de m'avoir déçue, et s'est blotti contre moi. Ses bras et sa tête posée sur mon ventre m'ont silencieusement demandé pardon. 

lundi 11 août 2014

Résultats Part. II

J'ai reçu mes résultats samedi dernier.

Et bien sûr, il y a des taux qui me laissent perplexe. Voire inquiète. Tous les résultats sont bons : MST toutes négatives. Sans surprise, je ne suis toujours pas immunisée contre la toxoplasmose. Ce n'est pas comme si ça faisait 30 ans que j'avais des chats ! Et je suis toujours immunisée contre la rubéole (il me semble qu'une fois immunisé, c'est à vie de toute façon, arrêtez moi si je me trompe ?).

Côté hormonal : FSH et LH sont nickel dans les clous. Oestradiol aussi. Là où ça déconne fortement, c'est au niveau de la prolactine. Mon taux explose. La fourchette haute maximale est de 23,3. Je suis à 30,5. Gloups. J'ai bien entendu fait des petites recherches sur le net, me promettant des problèmes de thyroïde, ou autre maladie très très grave où je risque de finir entre quatre planches dans le mois à venir. Mais ce que j'ai avant tout retenu, c'est que c'est une hormone de stress. J'ai même été mise au repos 15 minutes avant la piqûre pour que je me détende. Mais mon état d'esprit est tendu depuis février. Et je suis de nature stressée, quoique j'y fasse. Est-ce possible que tout mon stress se traduise ici ? A ce point là ? Il va falloir patienter jusqu'au 4 septembre pour le savoir... La bonne nouvelle quand même du côté hormonal, c'est que je ne suis pas encore au seuil de la ménopose (Oléolé, champagne et fifrelins !). Mon taux de AMH, cette fameuse hormone qui traduit le stock ovarien d'une femme, est parfaitement dans les normes.

L'autre interrogation, c'est le résultat concernant le CMV (cytomégalovirus). D'après les résultats, les igG sont très très largement positifs. Bien au dessus du seuil de positivité (90 et des poussières). Mais les igM sont négatifs (6). Si j'en crois ce que j'ai lu, ça veut dire que j'ai eu le virus, mais que c'est une infection ancienne. Je suis donc guérie et devrais être logiquement immunisée. Mais sous réserve d'un contrôle dans les 3 semaines suivant la première prise de sang. Cela aussi, je vais devoir attendre le 4 septembre. Mais si j'ai bonne mémoire, l'important c'est surtout de savoir si moi je l'ai eu ou non, pour trouver un donneur compatible, afin d'éviter de relancer le virus (bien que j'ai lu que normalement seule la primo infection est potentiellement dangereuse lors d'une grossesse).

Mon dieu que c'est compliqué de faire un enfant. Jamais je n'aurais pu imaginer cela. L'Homme est entrée dans la trentaine. Lui qui voulait être père avant ses 30 ans, c'est un peu râpé.

Mais nous continuons d'espérer que ce soit le cas pour ses 32. Et avant mes 40 surtout !

vendredi 8 août 2014

Résultats part. I

L'Homme a reçu ses résultats sanguins.

Bonne nouvelle : son vaccin anti Hépatite B est efficace. Il n'a pas d'antigènes et un taux d'anticorps largement au dessus du seuil de protection (26 UI pour un seuil de 10).

Il est également négatif en ce qui concerne les autres maladies sexuellement transmissibles, comme l'Hépatite C, le VIH type 1 et 2, la syphilis (il me semble).

Négatif aussi en ce qui concerne le CMV. Cytomégalovirus. Je ne connaissais pas. Mais apparemment, c'est une recherche qui est faite actuellement systématiquement, que ce soit lors d'une grossesse naturelle ou pas. Car, si ce virus n'est pas très grave en soi, il est transmissible et dangeureux lors d'une grossesse. Dans notre cas, étant donné son azoospermie, je ne comprends pas trop la finalité de cette recherche, mais en tout état de cause, il n'a pas fait la maladie. 

Mes résultats ne devraient pas tarder, car j'ai eu une notification par sms du laboratoire. Je suis impatiente et anxieuse à la fois de voir mes résultats...

La suite au prochain épisode.

lundi 4 août 2014

Pique et pique et...

Mon cycle 19 s'est achevé douloureusement le 31 juillet.

Douloureusement, car le Syndrôme Pré-Menstruel a été important. Mais voilà, 4 jours après, ça va beaucoup mieux. Samedi dernier, à J2, je suis allée faire mes analyses sanguines et hormonales, tandisque l'Homme avait juste des analyses sanguines concernant les principales maladies sexuellement transmissibles (VIH, Hépatite B et C, CMV, Syphilis et j'en oublie). Moi je devais en plus faire la fameuse mesure de l'AMH (pour connaître ma réserve ovarienne), FSH, LH, prolactine (15 minutes de repos avant la prise de sang), oestradiol (et j'en oublie ici aussi certainement).

Ne reste plus qu'à attendre les résultats, en souhaitant ne pas avoir d'autres mauvaises nouvelles. Je crois que ça m'achèverait d'entendre que ma réserve ovarienne est presque épuisée ou un truc du genre. Cela dit, je n'y crois pas une seconde, puisque j'ovule encore parfaitement bien tous les mois. Je n'ai pas eu un seul cycle annovulatoire depuis que je vérifie mon cycle. Je reste donc optimiste.

Nous avons également discuté longuement l'autre jour avec l'Homme, de savoir si, avec la nouvelle de son caryotype normal, nous devions refaire la demande d'une biopsie testiculaire. Il en est ressorti que nous ne la ferions probablement pas. A cela plusieures raisons : la première, c'est que les faits sur lesquels se basait l'urologue en premier lieu pour refuser une biopsie sont toujours là (taux de FSH très haut et testicules très atrophiés). La seconde, c'est que nous savons lui comme moi, que les chances de trouver des spermatozoïdes permettant une FIV sont très minces, quasi inexistante. A quoi bon s'infliger la douleur physique d'une biopsie, ainsi que la douleur morale probable de ne rien trouver ? La dernière raison, et non la moindre, c'est que ça risque fort de retarder de beaucoup le processus de PMA. S'il faut attendre plusieurs mois pour avoir un créneau d'opération, il est fort possible que ça repousse de près d'une année nos chances de devenir parents.

Voilà pour les nouvelles. Je suis donc en C20-J4. La route est longue, mais nous avançons. Prochain rendez-vous programmé : le 30 septembre chez le psychiatre. Puis le 5 septembre pour un dernier rendez-vous avec la médecin du CECOS à Mulhouse, pour faire la confirmation officielle de demande de don. Après quoi, nous attendrons l'accord de la commission pour prendre rendez-vous au Tribunal de Grande Instance, afin de formaliser la future paternité de l'Homme.

lundi 28 juillet 2014

I'm back !

Et oui ça y est, les vacances sont définitivement terminées pour cet été (bouhouhouuu). Après une semaine de travail, retour obligé pour raison de service, puis deux semaines de bonheur avec mes 3 enfants, me revoici au boulot. Le bon côté des choses, c'est que c'est calme et en plus, j'ai à nouveau accès à un vrai ordinateur. Trop compliqué depuis le téléphone.

Alors pour faire le point, l'Homme et moi avons donc eu rendez-vous au CECOS pour notre rendez-vous blabla. Comme prévu, nous avons été reçu, à l'heure, par une médecin (apparemment remplaçante, compte tenu de la période estivale), qui nous a expliqué le principe des IAD et FIVD. Elle a évoqué l'adoption, mais devant notre réponse négative immédiate d'avoir recours à ce principe pour avoir notre bébé, elle n'a plus réabordé la question. J'en ai profité pour poser une question qui, je le sais, tiens particulièrement à coeur de l'Homme, mais qu'il n'aurait surement pas posé que son propre chef : est-ce que le corps médical accepte l'implantation de plusieurs embryons en passant par la FIV, si le couple souhaite favoriser une grossesse gémellaire, compte tenu du souhait d'avoir deux enfants de mon compagnon, et de mon âge, toujours plus proche de la quarantaine chaque jour... La médecin nous a dit que c'était envisageable, au pire, lorsqu'on passe par une FIV, lors de la stimulation des ovaires, ces derniers, quelque soit leur nombre, sont tous inséminés et congelés s'ils se divisent. L'implantation peut donc se faire par deux, ou, s'il n'y en a qu'un qui prend, avoir encore des embryons congelés pour une FIV supplémentaire.

Mais la nouvelle importante et assez destabilisante de cet entretien, c'est que nous avons eu le résultat du caryotype de l'Homme. J'ai failli tomber de ma chaise, quand la médecin nous a dit : "Oh oui, nous l'avons reçu. Il est normal : 46XY." Voilà. 46XY et non pas 47XXY comme l'affirmait à 95% l'urologue. L'Homme n'a pas le syndrôme de Klinefelter. Il est cependant possible que son azoospermie soit quand même d'origine génétique, pour peu qu'il y ait des micro-lésions sur le chromosome Y, mais, cela me redonne de l'espoir qu'on obtienne malgré tout l'autorisation de faire une biopsie testiculaire. Même si on ne trouve rien, au moins, on sera sûr d'avoir tout essayé. Rien n'est moins sûr, mais nous reposerons la question. Et ce diagnostic a regonflé mon homme, qui m'a lancé un joyeux "Ah, voilà, je suis à nouveau un VRAI mec !".

Maintenant, la prochaine étape, ce sont les analyses sanguines et hormonales pour moi et sanguines pour monsieur. Moi, obligatoirement à J2 ou 3. Compte tenu de mon cycle (ovulation à J17, 9DPO), il est fort probable que je doive les faire jeudi ou vendredi. D'ailleurs, ça faisait tellement longtemps que je n'avais plus parler cycle et symptômes, je ne peux m'empêcher de partager la délicieuse phase lutéale actuelle : douleurs de règles ou point douloureux aux ovaires, seins horriblement douloureux et gonflés, tétons sensibles, pertes crémeuses, nausées. La panoplie est complète ce mois-ci. Si je ne savais pas que c'est impossible, je dirais que je suis enceinte (hohoho)...

Puis étape suivante, le rendez-vous psychiatre, dans le cadre de notre démarche d'AMP (aide médicale à la procréation). Nous devions avoir rendez-vous le 6 septembre (merci les vacances d'été), finalement, le psychiatre m'a rappelé le lendemain pour l'avancer au 30 août. Ce qui psychologiquement est fort sympathique, malgré le fait que ce ne soit que 7 jours plus tôt. Un rendez-vous par mois, c'est un bon rythme pour que le temps passe plus vite.

Je sais qu'ensuite, une commission composée des médecins qui nous ont vu se réunira et émettra un avis sur notre dossier. Nous recevrons un accord de principe par courrier et charge nous sera donnée d'aller au Tribunal de Grande Instance afin de formaliser la future paternité de l'Homme. Ensuite, nous aurons encore un rendez-vous au CECOS, afin de refaire le point avec notre médecin, où nous devrons donner la déclaration de reconnaissance du futur bébé par mon homme, validée par le Tribunal. On nous donnera également une date approximative à laquelle on devrait recevoir le don de paillettes. Et d'ici une année, la machine devrait être lancée.

Ça devrait vite passer... Non ?

mardi 8 juillet 2014

Reprendre le cours...

Voilà, la semaine de vacances à la mer est terminée. Nous avons vidé la tête, oublié le quotidien. Profité de la plage, du sable, de la pêche aux crabes et autres oursins. Les enfants se sont amusés. Les adultes sont rentrés encore plus fatigués. Les vacances, quoi.

Retour du train-train. Le boulot. Et en ligne de mire, le prochain rendez-vous au CECOS. Rien d'essentiel, mais passage obligé, cet entretien d'une heure avec un autre médecin du centre, qui nous expliquera la procédure des IAD, FIVD et autre possibilité d'adoption. Ensuite, il faudra penser au rendez-vous avec le psychiatre et faire les analyses sanguines et hormonales. Car oui, forcément, mes analyses hormonales à faire à J2 ou J3, et bien ma foi, j'étais en vacances, étendue comme une larve sur ma serviette de plage. Donc j'ai pas pu les faire.

Là je suis à J8 de ce cycle. Je ne compte même plus. Je ne sais même plus lequel. Et ce cycle promet encore d'être animé, puisque depuis hier soir, j'ai déjà les ovaires qui tirent. Jusque dans les cuisses. C'est juste insupportable. Mais allez, je ne vais pas me plaindre. Un autre objectif à me fixer très rapidement : arrêter la cigarette. Ça promet d'être délicat. Supprimer ma principale béquille va être très difficile. J'ai grandi avec elle. Elle m'a toujours soutenu dans les moments difficiles. Parfois mal soutenue d'ailleurs... Mais je sens que ça devient essentiel. Même pas pour la procédure médicale, bien que la médecin m'a bien précisé que ce serait mieux que j'arrête totalement avant de commencer les IAD, afin de mettre toutes les chances de notre côté. Avant tout parce que mon corps m'envoie des signaux. Essoufflement surtout. Je vais donc tenter une méthode jamais testée : l'hypnose. Il paraît que ça marche bien. J'ai déjà pris un premier contact avec un hypnotiseur de ma région. Je dois juste franchir le cap de la prise de rendez-vous.

On y croit. Se fixer des objectifs est essentiel. Et s'y tenir tout autant.

Dans un an, je veux croire que je serai enceinte.