jeudi 3 avril 2014

C15-J24

De retour, après quelques jours d'absence en raison d'un petit déplacement à la montagne pour skier. Libération de l'esprit. Ça a fait un bien fou.

Le retour sur terre a été moyen moyen, vu que les résultats de la prise de sang hormonale de l'Homme nous attendait sur la table. Et c'est pour le moins gratiné. Son taux de FSH explose les sommets. Signe, selon ce que j'ai pu lire, d'une azoospermie secrétoire (donc une absence de production de spermatozoïdes, et non pas juste un obstacle sur le parcours). Et donc peu de chance pour nous de concevoir un jour ensemble ce bébé tant désiré. Vu le taux (24,9 au lieu de 12 normalement), on peut même largement penser que l'urologue ne fera pas de biopsie testiculaire. Le taux de LH est lui aussi hors norme, bien que moins impressionnant que celui de la FSH. La prolactine est juste à la limite haute. Heureusement, la testostérone sauve l'honneur en restant sagement dans la fourchette.

J'ai plus que jamais hâte de voir l'urologue et savoir exactement où nous en sommes et où nous allons, si tant est que nous allons quelque part. C'est lui qui reçoit le résultat du caryotype de l'Homme. Ainsi nous saurons si la cause de l'azoospermie est génétique... Ça arrive parfois. Et dans ces cas là, il n'y a aucune solution autre qu'un donneur ou une adoption.

Je me surprends de plus en plus souvent à me dire qu'il n'y aura jamais de bébé. Et le pincement au coeur, quoiqu'encore présent, est moins douloureux. Les questions se font moins pressantes, quant à la décision de l'Homme sur un éventuel don de sperme. Je n'ai plus hâte de savoir ce qu'il a dans la tête et comment il le vit, même si l'autre jour, il a laissé échapper une remarque, qui me laisse à penser que la situation le touche bien plus qu'il ne veut bien l'avouer. Il a marmonné quelque chose, comme quoi la situation était difficile pour lui par rapport aux enfants (à mes enfants). Et il avait presque les larmes aux yeux en le disant. Je suppose donc que le fait de voir mes enfants évoluer au quotidien sous ses yeux, et le fait qu'il sache qu'il y a de fortes chances qu'il n'ait jamais le sien, ça doit être très dur moralement, et je le comprends totalement. Je ne pourrais pas m'imaginer dans une telle situation une seule minute. Une seule seconde.

J'ai intégré un groupe de discussion sur le net de jeunes femmes dans le même cas que moi. Leurs hommes sont azoospermiques. Elles ont toutes empreinté des voies différentes en fonction de chacun de leurs cas. Mais quel soutien ! Quelle écoute ! Quelle compréhension sur les sentiments douloureux, parfois ambivalents qui nous traversent...

J'achève mon C15 dans une semaine, puisque mon ovulation a eu lieu à J17. J'ai déjà des douleurs post ovulatoires depuis 4DPO, j'en suis à 7DPO aujourd'hui. Les seins qui tirent, le bas ventre douloureux et gonflé et depuis ce midi, des nausées. ma température est à 36,9. Donc en plateau haut.

J'ai beau savoir que ce n'est pas possible, un petit coin de ma tête ne peut s'empêcher de croire à un miracle. Il n'en faut qu'un. Un seul spermatozoïde pour un bébé. Comment se résoudre à cesser d'y croire ? 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire