lundi 14 avril 2014

C16-J6

A l'horizon, rien de spécial. Mes règles sont terminées. Mais pas de tranquillité pour les braves : les symptômes ont déjà repris : tiraillements côté ovaire gauche et seins qui tirent. discrètement mais distinctement. J'ai déjà eu une forte baisse de température ce matin : 36,32°C contre 36,64 hier. Et j'ai déjà pas mal de glaires (miam-miam). Est-ce que ça me promet un cycle court ? Suspense !

Sinon, et bien le rendez-vous tant attendu et tant craint à la fois se rapproche : nous voyons l'urologue mercredi à midi. En espérant que le résultat du caryotype sera arrivé et qu'il sera normal. Ce serait déjà ça de positif dans toutes ces mauvaises nouvelles.

Aujourd'hui, j'ai vu mon hépatologue. Je suis suivie pour une maladie virale chronique qui s'attaque au foie (l'hépatite B pour ne pas la citer) depuis ma première grossesse, puisque c'est à ce moment là que ça a été dépisté. Je devais obtenir de mon médecin de pouvoir continuer mon traitement durant nos essais bébé, car lors de mes précédents essais pour avoir Troisième, j'avais dû suspendre mon traitement de l'époque (un autre médicament), et ma charge virale était remontée en flèche. Ce médicament ci m'avait été prescrit lors du dernier trimestre de grossesse, et, contre toute attente, il avait marché du tonnerre, réduisant ma charge virale à néant. C'est donc en ralant après ma folle envie de 4ème que mon médecin, bourru mais gentil, m'avait autorisé à débuter les essais sous médicament, me demandant à chaque rendez vous "Alors ? Vous êtes enceinte ?" et quand je disais non, il me répondait "Tant mieux !"... Cette fois-ci n'a pas dérogé à la règle, à une petite modification près : "Alors ? Vous êtes enceinte ?" Et moi de lui dire que non, que ce serait bien plus compliqué que prévu, mon conjoint ayant été diagnostiqué azoospermique. Et, alors qu'il s'apprêtait à me répondre "Tant mieux", selon la tradition, je l'ai vu refermer la bouche une seconde. Il a posé une autre question "Vous n'avez pas encore d'enfant ensemble ?" J'ai répondu par la négative. Puis il a ajouté "Il n'a pas d'enfant ?" Encore une réponse négative. Et là, surprise, il m'a demandé sur un ton plein de sollicitude "Et vous ? Le moral, ça va ?"

C'est drôle. Cet éminent docteur en hépato-gastro-entérologie, habituellement renfrogné, plutôt froid, malgré un côté professeur nimbus échevelé, s'est soucié de mon moral. Ça m'a mis étrangement du baume au coeur. Je suis sortie de la consultation de bonne humeur. C'était vraiment très étrange...

Un peu d'humanité dans le monde hospitalier, ça fait du bien. Car à mon avis, des médecins, je vais en voir un paquet dans les prochains temps, et ça ne me réjouissait guère. Ça me permet au moins de relativiser. 

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