mercredi 2 septembre 2015

Cycle 1 de stimulation - Jour 4

De retour pour donner quelques nouvelles.

Ça y est j'y suis ! Premier cycle de stimulation. J'ai commencé le traitement dimanche dernier. Au programme des réjouissances : injections sous cutanées de GONAL F, un produit qui doit booster mon taux de FSH (si j'ai bien tout compris) et faire arriver à maturation un ou deux ovules. La seringue est facile d'utilisation ; une molette pour doser l'injection (moi j'ai 75UI à injecter chaque jour) et des aiguilles stériles jetables. J'ai décidé de faire les piqûres moi-même, car j'ai déjà fait ça lors de la naissance de mon dernier enfant par césarienne : il fallait faire des injections pour prévenir une éventuelle phlébite. 

Mon premier contrôle sanguin et échographique aura lieu vendredi matin. J'espère ne pas devoir y retourner trente-six fois jusqu'à ce que ce soit bon, car je n'ai prévenu personne au boulot. Je vais devoir gérer les rendez-vous avant d'aller travailler et ça va être chaud chaud chaud...

J'en suis à quatre injections pour le moment. Le produit me donne de drôle de sensations dans le ventre, comme s'il était rempli d'air... J'ai l'impression d'être ballonnée sans l'être. Et depuis hier soir, j'ai aussi la poitrine qui fait un peu mal, comme avant les règles. J'ai regardé les effets secondaires du GONAL F, et il semblerait que ce soit normal.

D'un point de vue moral, il y a deux choses à retenir. La première, c'est que je suis hyper angoissée. Je devrais être excitée, ravie, impatiente, et en fait pas du tout. Je suis juste angoissée. Ça m'agace un peu de ne pas ressentir de la joie. La seconde, qui découle probablement de la première, c'est que je me sens bien seule pour cette étape. L'Homme n'a pas changé ses habitudes d'un iota. Il ne me propose ni de m'accompagner, ni de m'aider pour les piqûres ou pour se renseigner si je n'ai pas besoin d'aide pour affronter tout ça, car j'ai aussi mes enfants existants à gérer... Il ne me demande pas comment je vais et comment je vis tout ça. C'est un peu dur à vivre. Et du coup, ce sentiment de solitude est très présent. Ce week-end, il n'est même pas là. Il part pour un week-end rafting en Italie. 

Je suis dans une phase un peu noir où j'ai tendance à remâcher certaines choses que je trouvais déjà injustes avant, et que je trouve encore plus, du fait de devoir faire face toute seule. 

Une petite discussion s'impose-t-elle ? Je le crois. Et en même temps je le crains. Car avec l'Homme, le dialogue est souvent facile, mais ne débouche souvent sur pas grand chose, car il y a beaucoup de choses qu'il ne comprend pas. Et plus le temps passe, plus j'ai horreur de parler pour ne rien dire...

Voilà. Ce sont des nouvelles mi-figue mi-raisin. De toute façon, je reviendrai prochainement pour la suite du programme des réjouissances, et j'espère que d'ici là, la partie manquante de mon couple aura pris conscience que sa présence est nécessaire, et pas seulement pour l’insémination elle-même.

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