Genou à terre, mais pas vaincue. J'ai décidé de me relever et de me battre. Tant qu'il y a un petit soupçon d'espoir, et bien il est hors de question que je me laisse "mourir".
Je reprends donc rapidement mon récapitulatif habituel de symptômes :
- 36,4°C ce matin
- Impression de glaires liquides (mais bon, apparemment, les vraies glaires propices sont aux abonnés absents, c'est pourquoi je vais désormais parler d'impression).
- Col entrouvert.
- Fortes douleurs au bas-ventre. Semblerait que je n'ai pas apprécié du tout le speculum et le prélèvement de glaires au niveau du col. J'en aurais presque pleuré hier soir tant c'était douloureux. Ce matin, douleurs de règles. Plus supportables. Plus habituelles.
- Moniteur à 2 barres pour le 5ème jour. Je pense avoir mon ovulation le 21 ou 22.
Du côté des démarches médicales, sans nier le fait que pour l'heure, il y a plus de chances que nous ne puissions pas avoir notre bébé, je me dis que j'ai eu quelques mots et remarques qui ne nous condamnent pas. La biologiste hier a été honnête avec moi, en me disant qu'un spermogramme avec un verdict d'azoospermie est rarement un hasard, mais elle m'a confirmé qu'il était très possible que des spermatozoïdes soient stockés quelques parts ("plein de spermatozoïdes", je cite). Elle semblait même heureuse pour moi d'avoir obtenu un rendez-vous rapide chez mon gynécologue, et m'a proposé de téléphoner aujourd'hui pour avoir l'interprétation du test de Hühner, qui, apparemment, ne sera pas optimal lui non plus. Si je présente en plus de ça un problème de glaires, et bien ma foi, je me dis que ce n'est que justice et que ça me remettra plus ou moins sur un pied d'égalité avec l'Homme...
Et surprise du jour, mon gynécologue a pris la peine de m'appeler. Il semblait surpris du résultat "étonnamment mauvais"... Forcément, dans sa tête, l'Homme était déjà papa de mon fils... Il a fallu que je lui dise que non. Deuxième lueur d'espoir, il m'a posé une question bizarre : "Est-ce que votre compagnon a été malade ? A-t-il pris un traitement récemment ?". Je lui ai dit que non, mais en fait, si, il a été malade. Un gros virus style rhinopharyngite et, comme à son habitude, il a voulu faire un traitement de cheval en doublant les doses des médicaments qu'il utilise en auto-médication... Semblerait que certains médicaments provoquent des azoospermies temporaires... Je sais que je me raccroche à tout ce que je peux de positif. Mais c'est essentiel. Je dois continuer à y croire. C'est seulement le jour où on me dira "désolé, c'est mort, on a tout essayé et de cerise, vous n'en verrez même pas la queue", que je baisserai les bras et ferai un deuil définitif de ce bébé.
Du coup, il m'a expliqué que c'était inutile que l'on se revoit pour le moment : "Non pas que je ne veuille pas vous voir, mais l'urgence est que votre conjoint voit un urologue. Je vous conseille vivement celui-ci. Il est loin, mais ici, vous n'en trouverez pas de correct. Je vous fais un courrier à lui remettre lors de la consultation et une ordonnance pour un second spermogramme, afin de confirmer le premier diagnostic et je vous envois tout ça très rapidement". Voilà. Mon gynéco, c'est une grande histoire d'amour. Il est gentil, attentif, doux au niveau des examens (j'avoue être un peu traumatisée par la rudesse des gestes de la biologiste) et d'une efficacité redoutable... Ça fait 12 ans qu'il me suit. Et je n'en changerais pour rien au monde.
Je viens d'avoir l'Homme au téléphone : il a pris rendez-vous. Je suis contente qu'il s'implique, même s'il appréhende ce rendez-vous. Je le comprends... Se faire tâter les roubignoles ne doient pas être plus agréable que de se faire tripoter dans le vagin avec un speculum...
Au moins, dans tout ça, j'ai eu un sourire. La biologiste m'a donné une recommandation : "Mais malgré tout ça, continuez à faire l'amour avec votre compagnon"...
Sage recommandation. Nous ne sommes pas à l'abri d'un miracle après tout...
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