C16-J16. Toujours en plateau bas niveau température, mais ovulation imminente. Ces douleurs sont insupportables (ovaires, seins), d'autant que je continue à ruminer à l'inutilité de tout ça...
Hier soir, je n'arrivais pas à dormir, et, à défaut de compter les moutons, j'ai un peu navigué sur internet, à la recherche de précision quant au syndrôme de l'Homme. J'ai ainsi appris plusieurs choses très intéressantes. La première, c'est qu'on surnomme ces hommes, porteurs du 47XXY les hommes K ou SK (comme Syndrôme de Klinfelter, forcément). J'ai également appris que, certains d'entre eux, pouvaient être Klinfelter mosaïque. C'est à dire que toutes leurs cellules ne sont pas affectées par le syndrôme. Leur stérilité n'est donc pas forcément totale. Cela dit, l'urologue nous a affirmé que l'Homme l'était surement totalement, à la vue de son résultat FSH. Implicant donc une stérilité totale et irréversible. Or, un forum entièrement consacré aux hommes K met un petit bémol. Il semblerait, selon une étude médicale plus que sérieuse, publiée en mars 2013 dans Human Reproduction, que certains sujets (K total) ont été soumis malgré tout à des ponctions testiculaires et que quelques paillettes (spermatozoïdes) ont pu être trouvé. Certains pas plus que 2 ou 3, mais il n'empêche. Ils ont observé 38 sujets. Sur ces 38 sujets, 15 ont obtenu des paillettes après biopsie (soit 39,5%). 26 ICSI (intracytoplasmic injection : injection d'un spermatozoïde directement dans l'ovule) ont été pratiquées, dont 11 ont abouti à des grossesses (simple, gémélaire ou triplés), soit 68,75%. Sur les 16 bébés, aucun n'a hérité de l'anomalie génétique du papa. Il est également dit que, plus l'homme est jeune, plus il y a de chance de trouver des spermatozoïdes. L'Homme n'a pas encore 30 ans. Il y a donc peut être quand même un infime espoir (2% environ) que l'on puisse avoir notre bébé à nous deux. Ça m'a travaillé que l'urologue, qui a l'air quelqu'un d'extrêmement sérieux et brillant, ait été aussi catégorique sur l'impossibilité de trouver des spermatozoïdes via une biopsie testiculaire, mais en parcourant les messages, j'ai vu qu'il n'était de loin pas le seul à être catégorique, et seules les personnes ayant lourdement insisté, ont pu bénéficier de la technique...
J'en parlerai à la medecin du CECOS que nous verrons. S'il n'y qu'une petite chance, minuscule, pourquoi la laisser passer ? Au moins, on ne pourra pas dire que l'on n'a pas tout tenté. Et si nous passons par un donneur au bout du compte, je veux également lui demander s'il est possible de passer l'étape IAD (insémination avec donneur), et passer directement aux FIV (fécondation in-vitro), qui ont beaucoup plus de chance de donner un bébé au bout, en argumentant sur mon âge. Pour une fois que ça peut me servir de ne plus être toute jeune, pourquoi m'en priver, non ?
Résultat de tout ça, j'ai dormi 4h la nuit dernière. Et j'ai la tête dans le foin ce matin. Mais cette poussière d'espoir me pousse à continuer à avoir foi en la vie, en me disant que si Dame Nature a été si vache avec nous jusqu'à présent, elle ne peut pas l'être à ce point...