lundi 27 octobre 2014

Tribunal

Encore une étape franchie.

Nous sommes passés devant la Juge aux Affaires Familiales dont dépend notre domicile, mercredi dernier. Nous avions rendez-vous, afin de formaliser d'un point de vue juridique, la future paternité de l'Homme. Petite surprise du jour, nous nous sommes présentés comme prévu par la convocation à 14h, au Tribunal de Grande Instance, pour que la greffière nous annonce que le juge ne pourrait pas nous recevoir à l'heure, étant prise par une permanence d'urgence. Nous avons donc été invités à faire un petit tour en ville, en attendant qu'elle nous appelle, afin de pouvoir avoir notre audition un peu plus tard.

A 14h30, on nous a rappelé pour nous dire que nous pouvions revenir, pour apprendre que la Juge recevait des enfants dans le cadre de divorces difficiles. Nous avons donc pris place et notre mal en patience.

Au bout du compte, nous sommes passés devant la juge. Elle nous a expliqué les tenants et aboutissants de notre démarche. Ce à quoi nous engageait la signature du procès verbal : reconnaissance de filiation pour l'enfant qui naitrait de notre processus PMA avec donneur. Impossibilité de se défausser vis-à-vis de l'enfant que ce soit le père, qui pourrait facilement prouvé l'absence de lien biologique, ou la mère, en prouvant tout aussi facilement, que l'homme n'est pas le père biologique. Et enfin, l'impossibilité de poursuivre le donneur, en cas de souci de santé ou quoique ce soit d'autre. Des choses logiques, qui nous a un peu surpris et amusé. La juge a hoché la tête, en nous précisant que, malgré le caractère à priori comique de ces remarques, elles étaient là parce qu'il y avait des précédents... L'Humain étant ce qu'il est, il fallait bien convenir que ce n'était pas si surprenant que cela. Malheureusement.

Nous sommes ressortis du bureau 10 minutes plus tard. Copies du jugement en main. Prêts pour la prochaine étape. Car il est évident que, malgré l'importance de la démarche et son poids juridique et symbolique, nous ne nous sommes pas apeusanti dessus. Cela n'a pas changé notre quotidien d'un coup de baguette magique.

Nous attendons désormais la prochaine étape. Dont je serai la principale protagoniste, puisqu'il s'agit d'un check-up gynécologique complet. Avec très certainement, un rendez-vous supplémentaire pour une hystérographie. Nous pouvons donc laisser sereinement passer les fêtes de fin d'année, et nous relancer dans la bataille début d'année prochaine.

Une année 2015 toute nouvelle toute belle, qui nous apportera, nous l'espérons la concrétisation de notre rêve de bébé commun.

jeudi 9 octobre 2014

Soulagement

Hier, mes objectifs étaient double :

Appeler le Tribunal de Grande Instance de mon secteur, afin de prendre rendez-vous pour une audience avec le Juge aux Affaires Familiales. Passage obligé pour formaliser notre démarche de Procréation Médicalement Assistée avec don de gamètes (terme officiel). J'ai eu la 2ème chambre en ligne après plusieurs mauvais aiguillages. La dame, très gentille, m'a indiqué la marche à suivre : prendre rendez-vous immédiatement par téléphone (date fixée au 24 octobre prochain), décliner les identités des demandeurs, attendre la réception d'une convocation officielle écrite du Tribunal, et emmener les pièces nécessaires à l'enregistrement de notre requête (pièces d'identité et attestation de la commission, pour prouver notre démarche auprès du CECOS, comme si l'envie aurait pu nous piquer un jour de faire tout ça pour le plaisir... Mais bon, passons...). Les choses ont été réglées en l'espace de cinq minutes.

La deuxième chose que je voulais absolument régler, c'est cette histoire de décalage de date au CECOS. Ça me travaillait beaucoup. Les mois sont comptés et devoir en rajouter presque 6 supplémentaires à cause d'une erreur d'information m'aurait ruiné le moral. J'ai eu la secrétaire en ligne, qui a tenté de me mettre en relation avec ma médecin biologiste, sans succès. Elle m'a demandé de rappeler quelques minutes plus tard. Ces minutes m'ont paru être une éternité. L'estomac noué et le coeur battant à tout rompre. Je me rends compte à quel point les sentiments peuvent être exacerbés dans certaines épreuves... Le stress est omniprésent, sans même que l'on s'en rende véritablement compte...

J'ai rappelé une seconde fois, ai eu une autre secrétaire en ligne, à qui j'ai dû réexpliquer le problème. Par chance, ma médecin semblait être juste à côté d'elle. Elle a donc pu me la passer dans la foulée. La biologiste m'a demandé quel était le problème. Gentille et attentive. Je lui ai expliqué que la date de clôture de dossier figurant sur le courrier accompagnant l'attestation de la commission était au mois de septembre, alors qu'elle nous avait dit que c'était un an après l'ouverture de dossier. Elle m'a demandé la date d'ouverture.
- Ne vous inquiétez pas Madame, effectivement, c'est une erreur de courrier, vous savez ça arrive parfois. Votre date d'ouverture de dossier étant fin avril, reprenez rendez-vous fin avril/début mai 2015. Et bonne fin d'année à vous !

J'ai poussé un ouf de soulagement. Mes épaules se sont détendues et mon rythme cardiaque s'est calmé. J'ai annoncé la bonne nouvelle à l'Homme, qui comme à son habitude, a manifesté beaucoup d'enthousiasme : - Cool !

Mais ce matin, il m'a quand même glissé à l'oreille qu'il était soulagé que ce soit bien au printemps et pas à l'automne.

De quoi mettre un peu de soleil dans cette journée qui s'annonce grise. 

mardi 7 octobre 2014

Parlons peu mais parlons bien

Je viens donner quelques nouvelles.

Non pas que j'étais morte ou indisposée ou que sais-je d'autre, mais tout simplement qu'il n'y a pas eu de réèlles avancées jusqu'à aujourd'hui. Les cycles se suivent et se ressemblent.

Je ne compte plus.

Je sais juste que fin janvier prochain, ça fera 2 ans que nous aurons débuté les essais bébé. De quoi déprimer, si ce n'est de se dire aussi, que plus les mois passent, plus ça nous rapproche de notre rêve de famille commune avec l'Homme. De rajouter un maillon à cette famille hyper recomposée. Ma famille. Ma version du bonheur. 

La commission qui suit notre dossier IAD s'est réunie fin septembre et a statué positivement, nous autorisant ainsi à poursuivre les démarches administratives. Le courrier réceptionné il y a quelques jours, nous permet (enfin, me permet, ce genre de choses, c'est moi qui m'y colle, l'Homme gère le chantier de la maison) de pouvoir appeler prochainement le Tribunal de Grande Instance et prendre rendez-vous pour formaliser et cadrer d'un point de vue juridique, le futur statut de père de l'Homme. Etape administrative, certes, mais aussi ô combien symbolique pour ce dernier. La société reconnaît son désir de paternité. Mieux, elle l'inscrit légalement aux yeux du monde.

Parallèlement, j'ai appelé le secrétariat de mon gynécologue, afin de prendre rendez-vous pour un check-up complet. Je devrai très certainement prendre un autre rendez-vous dans la foulée pour une hystérographie. Mais chaque chose en son temps. Rendez-vous fixé au mercredi 14 janvier. Tout roule de ce côté-là.

J'ai cependant une petite pointe d'inquiétude, qui a fait chuter mon moral à la réception de la lettre de la commission. Un courrier l'accompagnait. Dans ce courrier au nom de notre biologiste, mais pas signé par elle, nous est demandé de prendre rendez-vous pour la clôture de notre suivi avant que les choses sérieuses ne commencent en septembre 2015. Mon coeur a raté un battement en lisant la date. Je m'explique : dans le calendrier de suivi qu'on nous a remis au début de notre démarche au CECOS, ce fameux dernier rendez-vous devait avoir lieu 1 an après le rendez-vous d'ouverture de dossier. D'où l'importance de cette fameuse date, selon la médecin biologiste : le 30 avril 2014. Donc logiquement, le rendez-vous de clôture aurait dû avoir lieu au printemps...

J'appréhende d'appeler le secrétariat pour m'entendre dire que les délais se sont rallongés, ou que la médecin s'est trompée (quoique j'ai un gros doute qu'elle se soit trompée : elle est médecin au CECOS depuis un paquet d'années)... Mais je vais prendre mon courage à deux mains et téléphoner encore cette semaine.

Ça en fait des coups de fil à donner. Le bonheur tient à ça parfois.

vendredi 5 septembre 2014

Ma biologiste bien-aimée

Nous sommes retournés au CECOS Mulhouse hier, pour le dernier entretien avant que la Commission se réunisse pour statuer sur notre cas.

C'était un rendez-vous somme toute plutôt détendu. Notre médecin se montre toujours aussi ouverte et à l'écoute. Je remercie le Ciel chaque jour, de tomber sur des professionnels de santé compréhensifs et professionnels. On entend tellement de chose sur le monde médical. De ce côté là, au moins, je me trouve plutôt bien lôtie : un généraliste adorable avec mes enfants et très compétent, drôle et caustique même. Un gynécologue professionnel, à l'écoute et bel homme de surcroît (oui, bien sûr, ça ne joue pas sur ses compétences, mais ça ne gâche rien lol), un hépatologue un peu professeur foldingue, pince-sans-rire, que j'ai appris à apprécier avec les années. Une ophtalmologue adorable, une dentiste qui me parle toujours comme si j'avais 8 ans... Bref, la ronde des médecins autour de moi est belle et bien vécue.

Bon, le rendez-vous lui-même n'a rien apporté de neuf. Si ce n'est que j'ai pu apaiser mes craintes face à mes analyses hormonales, particulièrement cette histoire de prolactine et ce taux qui me semblait énorme... Elle a regardé la feuille :
"33,5 ? Oh, je n'appelle pas ça un taux explosé ! Vous êtes quelqu'un de stressée par nature, et les évènements actuels suffisent à faire grimper ce taux à ce niveau. Rien d'inquiétant ne vous en faites pas !"
Pas un mot sur le CMV non plus, j'en conclue que tout va bien. J'étais sensée remplir un questionnaire médical pour connaître mes antécédents. Compte tenu de mon histoire d'enfant adoptée, l'affaire a été vite vue. Puis nous avons signé un papier reconnaissant que nous avions été informés de la procédure d'IAD. J'ai pu demander si ça se faisait de faire des FIV pour favoriser une grossesse gémellaire. Contrairement à la médecin que nous avions vu à Strasbourg, elle m'a dit que non, les grossesses de jumeaux étant d'avantage à risque. Ils ne font rien pour les provoquer. Mais par contre, il arrive plus fréquemment que ce soit le cas lors d'un processus PMA. Nous laisserons donc sagement faire la nature, en espérant déjà en avoir un, ce sera pas mal :)

Elle nous a ensuite dit que la Commission se réunira fin septembre, et que nous recevrons un courrier de confirmation, qui nous permettra de poursuivre tranquillement la procédure. A savoir, prendre rendez-vous au Tribunal de Grande Instance, afin que la future paternité de l'Homme soit reconnue au niveau légal. Ainsi, lui sera protégé dans son statut de père. Moi également, si jamais il venait à me quitter et voudrait se réfugier derrière le donneur pour nier son statut de père. Et pour l'enfant, afin qu'il ait une filiation complète établie.

Je dois également prendre rendez-vous chez mon gynécologue pour un bilan complet, ainsi qu'une hystéroscopie pour voir si mes trompes sont opérationnelles pour une IAD.

Voilà pour les dernières nouvelles du front. Il y aura sans doute des périodes de silence de ma part, car, les rendez-vous vont désormais s'espacer jusqu'au jour J. Mais naturellement, je continuerai à partager cette grande aventure à chaque étape.

mercredi 3 septembre 2014

Allongez-vous et dites-moi tout

Tout ça pour dire que nous avons vu le psychiatre samedi dernier.

Dans le cadre de notre démarche PMA par don de gamètes, nous avions l'obligation de rencontrer un psychiatre, assermenté par le CECOS. C'est chose faite.

J'avoue avoir beaucoup de mal avec la profession. Ceci étant, je sais que ce ne sont que des a-priori. Le psychiatre, on le voit comme un vieux avec des lunettes sur le bout du nez, qui vous fait allonger sur un divan et vous fait parler de votre enfance en faisant des mots croisés pendant ce temps. Celui-ci n'était pas comme ça. Certes, c'était un monsieur à la crinière toute blanche. Il nous a reçu assis à son bureau. Il a posé des questions par rapport à notre démarche. Nos souhaits, nos craintes, nos interrogations. Et y a répondu avec, bien sûr, les poncifs de la profession, mais au bout du compte, l'entretien a été positif.

Son plus grand cheval de bataille, a été de convaincre l'Homme de son rôle dans tout ça. Compte tenu de mon historique personnel d'enfant adopté, il a, en plus, eu tout le loisir de nous démontrer qu'adoption et PMA, ça n'a rien à voir. L'adoption, c'est un enfant qui a déjà son historique personnelle. Tragique parfois, triste tout au moins. Sur ce parcours déjà construit, se greffe deux personnes en désir de parentalité. L'opportunité du moment fait se rencontrer ces êtres et permet la construction d'une famille. Mais les parents adoptifs restent extérieurs au fait que l'enfant existe. 

Pour lui, un homme stérile, quand naît son désir de paternité, il ne sait pas la plupart du temps qu'il n'a pas été livré avec le bon matériel, ou carrément sans le matériel adéquat. Quand il le découvre, son désir reste cependant un désir de couple. La démarche PMA est une démarche de couple. L’existence même de l'enfant dépendra du désir de l'homme à devenir père et de ce qu'il fera comme démarche pour y arriver. Un enfant issu d'une PMA n'existe que par la volonté de l'homme et la femme qui deviendront ses parents, avec ce qu'offre la médecine pour y parvenir. Ceci fait de l'Homme un père dès maintenant. 
"Alors ? Qui est le père dans cette histoire ?". 
L'Homme aurait sans nul doute répondu avant cet entretien que le père (biologique) est le donneur. Le psychiatre s'oppose farouchement à cette idée. Il n'y a pas de père biologique selon lui. Il n'y a que LE père. Celui par qui l'enfant peut exister.

Autant dire que ça a été un entretien positif, nous permettant à tous deux de relativiser la place du donneur. Celui-ci se limite à ce qu'il est en fait : un donneur. Un élément "matériel" pour nous permettre de devenir parents ensemble.

Il nous a également demandé comment nous voyions l'annonce (ou la non annonce d'ailleurs) à notre enfant de ses origines. J'essaye de comprendre les gens qui gardent le secret absolu à ce sujet. Cacher à son enfant qu'il est issu d'un don de gamètes. Quel est l'intérêt ? A part l'égoïsme des parents à vouloir se sentir parents à 100% et nier l'existence même d'un problème, qui a fait qu'ils ont dû passer par une démarche médicalement assistée pour pouvoir devenir parent ? L'Homme et moi partons du principe que savoir d'où on vient est essentiel et obligatoire pour pouvoir se construire. Et d'autre part, tout finit par se savoir. Et il est hors de question que notre enfant découvre un jour à l'âge adulte, ou pire, adolescent, qu'il n'est pas ce qu'il a toujours cru être. Le psychiatre nous a encouragé dans cette voie et nous a expliqué la façon la plus adéquate d'aborder le sujet avec notre futur bébé, l'âge idéal et les supports d'aide que l'on peut trouver.

Il n'a d'ailleurs pas abordé le sujet de savoir si notre entourage est au courant. Mais compte tenu de son point de vue sur la question, à savoir que la démarche PMA est l'affaire du couple et rien que du couple, ce n'est pas très étonnant...

A l'issue de l'entretien, il nous a délivré un certificat à remettre à notre médecin du CECOS, attestant de l'entretien, et garantissant, je cite "que Monsieur et Madame ne présentent aucun signe psychopathologique, pouvant affecter leur démarche". Ouf, on va sabrer le champagne pour la peine !

Cela dit, au sujet de l'entourage, celui-ci a été l'objet d'une petite dispute entre l'Homme et moi le soir même du rendez-vous. Car, je ne sais plus si j'en avais parlé, mais il avait promis d'en parler à ses parents avant le rendez-vous avec le psy. Il s'était fixé une deadline sans appel. Et je vous le donne en mille, il n'a pas tenu sa promesse. Il s'est totalement dégonflé (et selon ses propres dires, il a fait preuve de lâcheté). Il persiste à dire qu'il veut en parler. Qu'il le fera. Que c'est essentiel et nécessaire. Il m'a même redonner une échéance : en parler avant que le bébé soit conçu. En gros, quand on débutera l'aspect médical de la démarche. Je me fous de savoir quand, à partir du moment où c'est fait avant que j'accouche. Je lui ai quand même fait part de ma déception et mon incompréhension sur sa difficulté de communication avec ses parents, qui sont loin d'être des monstres ! Mais je crois surtout que l'Homme a encore du mal à embrasser son statut d'adulte indépendant. Il a vécu chez ses parents jusqu'à l'âge de 27 ans. Son père a une énorme autorité sur lui. C'est dur de couper le cordon parfois. Aussi, j'ai abandonné le sujet. Tant qu'il n'est pas prêt, inutile d'essayer de forcer la chose. Il se butera. Cependant, je lui ai quand même dit que s'il est incapable de prendre ses responsabilités et d'assumer ses choix, je ne pense pas qu'une telle démarche soit indiquée et que je ne suis pas prête à me lancer dans un parcours médical lourd sans que ses proches (rien que ses parents est suffisant) sachent dans quelle affaire nous nous sommes engagés.

Ai-je tort ? Je ne pense pas... Cela me semble couler de source... En tout état de cause, l'Homme a fait une mine penaude, déçu de m'avoir déçue, et s'est blotti contre moi. Ses bras et sa tête posée sur mon ventre m'ont silencieusement demandé pardon. 

lundi 11 août 2014

Résultats Part. II

J'ai reçu mes résultats samedi dernier.

Et bien sûr, il y a des taux qui me laissent perplexe. Voire inquiète. Tous les résultats sont bons : MST toutes négatives. Sans surprise, je ne suis toujours pas immunisée contre la toxoplasmose. Ce n'est pas comme si ça faisait 30 ans que j'avais des chats ! Et je suis toujours immunisée contre la rubéole (il me semble qu'une fois immunisé, c'est à vie de toute façon, arrêtez moi si je me trompe ?).

Côté hormonal : FSH et LH sont nickel dans les clous. Oestradiol aussi. Là où ça déconne fortement, c'est au niveau de la prolactine. Mon taux explose. La fourchette haute maximale est de 23,3. Je suis à 30,5. Gloups. J'ai bien entendu fait des petites recherches sur le net, me promettant des problèmes de thyroïde, ou autre maladie très très grave où je risque de finir entre quatre planches dans le mois à venir. Mais ce que j'ai avant tout retenu, c'est que c'est une hormone de stress. J'ai même été mise au repos 15 minutes avant la piqûre pour que je me détende. Mais mon état d'esprit est tendu depuis février. Et je suis de nature stressée, quoique j'y fasse. Est-ce possible que tout mon stress se traduise ici ? A ce point là ? Il va falloir patienter jusqu'au 4 septembre pour le savoir... La bonne nouvelle quand même du côté hormonal, c'est que je ne suis pas encore au seuil de la ménopose (Oléolé, champagne et fifrelins !). Mon taux de AMH, cette fameuse hormone qui traduit le stock ovarien d'une femme, est parfaitement dans les normes.

L'autre interrogation, c'est le résultat concernant le CMV (cytomégalovirus). D'après les résultats, les igG sont très très largement positifs. Bien au dessus du seuil de positivité (90 et des poussières). Mais les igM sont négatifs (6). Si j'en crois ce que j'ai lu, ça veut dire que j'ai eu le virus, mais que c'est une infection ancienne. Je suis donc guérie et devrais être logiquement immunisée. Mais sous réserve d'un contrôle dans les 3 semaines suivant la première prise de sang. Cela aussi, je vais devoir attendre le 4 septembre. Mais si j'ai bonne mémoire, l'important c'est surtout de savoir si moi je l'ai eu ou non, pour trouver un donneur compatible, afin d'éviter de relancer le virus (bien que j'ai lu que normalement seule la primo infection est potentiellement dangereuse lors d'une grossesse).

Mon dieu que c'est compliqué de faire un enfant. Jamais je n'aurais pu imaginer cela. L'Homme est entrée dans la trentaine. Lui qui voulait être père avant ses 30 ans, c'est un peu râpé.

Mais nous continuons d'espérer que ce soit le cas pour ses 32. Et avant mes 40 surtout !

vendredi 8 août 2014

Résultats part. I

L'Homme a reçu ses résultats sanguins.

Bonne nouvelle : son vaccin anti Hépatite B est efficace. Il n'a pas d'antigènes et un taux d'anticorps largement au dessus du seuil de protection (26 UI pour un seuil de 10).

Il est également négatif en ce qui concerne les autres maladies sexuellement transmissibles, comme l'Hépatite C, le VIH type 1 et 2, la syphilis (il me semble).

Négatif aussi en ce qui concerne le CMV. Cytomégalovirus. Je ne connaissais pas. Mais apparemment, c'est une recherche qui est faite actuellement systématiquement, que ce soit lors d'une grossesse naturelle ou pas. Car, si ce virus n'est pas très grave en soi, il est transmissible et dangeureux lors d'une grossesse. Dans notre cas, étant donné son azoospermie, je ne comprends pas trop la finalité de cette recherche, mais en tout état de cause, il n'a pas fait la maladie. 

Mes résultats ne devraient pas tarder, car j'ai eu une notification par sms du laboratoire. Je suis impatiente et anxieuse à la fois de voir mes résultats...

La suite au prochain épisode.

lundi 4 août 2014

Pique et pique et...

Mon cycle 19 s'est achevé douloureusement le 31 juillet.

Douloureusement, car le Syndrôme Pré-Menstruel a été important. Mais voilà, 4 jours après, ça va beaucoup mieux. Samedi dernier, à J2, je suis allée faire mes analyses sanguines et hormonales, tandisque l'Homme avait juste des analyses sanguines concernant les principales maladies sexuellement transmissibles (VIH, Hépatite B et C, CMV, Syphilis et j'en oublie). Moi je devais en plus faire la fameuse mesure de l'AMH (pour connaître ma réserve ovarienne), FSH, LH, prolactine (15 minutes de repos avant la prise de sang), oestradiol (et j'en oublie ici aussi certainement).

Ne reste plus qu'à attendre les résultats, en souhaitant ne pas avoir d'autres mauvaises nouvelles. Je crois que ça m'achèverait d'entendre que ma réserve ovarienne est presque épuisée ou un truc du genre. Cela dit, je n'y crois pas une seconde, puisque j'ovule encore parfaitement bien tous les mois. Je n'ai pas eu un seul cycle annovulatoire depuis que je vérifie mon cycle. Je reste donc optimiste.

Nous avons également discuté longuement l'autre jour avec l'Homme, de savoir si, avec la nouvelle de son caryotype normal, nous devions refaire la demande d'une biopsie testiculaire. Il en est ressorti que nous ne la ferions probablement pas. A cela plusieures raisons : la première, c'est que les faits sur lesquels se basait l'urologue en premier lieu pour refuser une biopsie sont toujours là (taux de FSH très haut et testicules très atrophiés). La seconde, c'est que nous savons lui comme moi, que les chances de trouver des spermatozoïdes permettant une FIV sont très minces, quasi inexistante. A quoi bon s'infliger la douleur physique d'une biopsie, ainsi que la douleur morale probable de ne rien trouver ? La dernière raison, et non la moindre, c'est que ça risque fort de retarder de beaucoup le processus de PMA. S'il faut attendre plusieurs mois pour avoir un créneau d'opération, il est fort possible que ça repousse de près d'une année nos chances de devenir parents.

Voilà pour les nouvelles. Je suis donc en C20-J4. La route est longue, mais nous avançons. Prochain rendez-vous programmé : le 30 septembre chez le psychiatre. Puis le 5 septembre pour un dernier rendez-vous avec la médecin du CECOS à Mulhouse, pour faire la confirmation officielle de demande de don. Après quoi, nous attendrons l'accord de la commission pour prendre rendez-vous au Tribunal de Grande Instance, afin de formaliser la future paternité de l'Homme.

lundi 28 juillet 2014

I'm back !

Et oui ça y est, les vacances sont définitivement terminées pour cet été (bouhouhouuu). Après une semaine de travail, retour obligé pour raison de service, puis deux semaines de bonheur avec mes 3 enfants, me revoici au boulot. Le bon côté des choses, c'est que c'est calme et en plus, j'ai à nouveau accès à un vrai ordinateur. Trop compliqué depuis le téléphone.

Alors pour faire le point, l'Homme et moi avons donc eu rendez-vous au CECOS pour notre rendez-vous blabla. Comme prévu, nous avons été reçu, à l'heure, par une médecin (apparemment remplaçante, compte tenu de la période estivale), qui nous a expliqué le principe des IAD et FIVD. Elle a évoqué l'adoption, mais devant notre réponse négative immédiate d'avoir recours à ce principe pour avoir notre bébé, elle n'a plus réabordé la question. J'en ai profité pour poser une question qui, je le sais, tiens particulièrement à coeur de l'Homme, mais qu'il n'aurait surement pas posé que son propre chef : est-ce que le corps médical accepte l'implantation de plusieurs embryons en passant par la FIV, si le couple souhaite favoriser une grossesse gémellaire, compte tenu du souhait d'avoir deux enfants de mon compagnon, et de mon âge, toujours plus proche de la quarantaine chaque jour... La médecin nous a dit que c'était envisageable, au pire, lorsqu'on passe par une FIV, lors de la stimulation des ovaires, ces derniers, quelque soit leur nombre, sont tous inséminés et congelés s'ils se divisent. L'implantation peut donc se faire par deux, ou, s'il n'y en a qu'un qui prend, avoir encore des embryons congelés pour une FIV supplémentaire.

Mais la nouvelle importante et assez destabilisante de cet entretien, c'est que nous avons eu le résultat du caryotype de l'Homme. J'ai failli tomber de ma chaise, quand la médecin nous a dit : "Oh oui, nous l'avons reçu. Il est normal : 46XY." Voilà. 46XY et non pas 47XXY comme l'affirmait à 95% l'urologue. L'Homme n'a pas le syndrôme de Klinefelter. Il est cependant possible que son azoospermie soit quand même d'origine génétique, pour peu qu'il y ait des micro-lésions sur le chromosome Y, mais, cela me redonne de l'espoir qu'on obtienne malgré tout l'autorisation de faire une biopsie testiculaire. Même si on ne trouve rien, au moins, on sera sûr d'avoir tout essayé. Rien n'est moins sûr, mais nous reposerons la question. Et ce diagnostic a regonflé mon homme, qui m'a lancé un joyeux "Ah, voilà, je suis à nouveau un VRAI mec !".

Maintenant, la prochaine étape, ce sont les analyses sanguines et hormonales pour moi et sanguines pour monsieur. Moi, obligatoirement à J2 ou 3. Compte tenu de mon cycle (ovulation à J17, 9DPO), il est fort probable que je doive les faire jeudi ou vendredi. D'ailleurs, ça faisait tellement longtemps que je n'avais plus parler cycle et symptômes, je ne peux m'empêcher de partager la délicieuse phase lutéale actuelle : douleurs de règles ou point douloureux aux ovaires, seins horriblement douloureux et gonflés, tétons sensibles, pertes crémeuses, nausées. La panoplie est complète ce mois-ci. Si je ne savais pas que c'est impossible, je dirais que je suis enceinte (hohoho)...

Puis étape suivante, le rendez-vous psychiatre, dans le cadre de notre démarche d'AMP (aide médicale à la procréation). Nous devions avoir rendez-vous le 6 septembre (merci les vacances d'été), finalement, le psychiatre m'a rappelé le lendemain pour l'avancer au 30 août. Ce qui psychologiquement est fort sympathique, malgré le fait que ce ne soit que 7 jours plus tôt. Un rendez-vous par mois, c'est un bon rythme pour que le temps passe plus vite.

Je sais qu'ensuite, une commission composée des médecins qui nous ont vu se réunira et émettra un avis sur notre dossier. Nous recevrons un accord de principe par courrier et charge nous sera donnée d'aller au Tribunal de Grande Instance afin de formaliser la future paternité de l'Homme. Ensuite, nous aurons encore un rendez-vous au CECOS, afin de refaire le point avec notre médecin, où nous devrons donner la déclaration de reconnaissance du futur bébé par mon homme, validée par le Tribunal. On nous donnera également une date approximative à laquelle on devrait recevoir le don de paillettes. Et d'ici une année, la machine devrait être lancée.

Ça devrait vite passer... Non ?

mardi 8 juillet 2014

Reprendre le cours...

Voilà, la semaine de vacances à la mer est terminée. Nous avons vidé la tête, oublié le quotidien. Profité de la plage, du sable, de la pêche aux crabes et autres oursins. Les enfants se sont amusés. Les adultes sont rentrés encore plus fatigués. Les vacances, quoi.

Retour du train-train. Le boulot. Et en ligne de mire, le prochain rendez-vous au CECOS. Rien d'essentiel, mais passage obligé, cet entretien d'une heure avec un autre médecin du centre, qui nous expliquera la procédure des IAD, FIVD et autre possibilité d'adoption. Ensuite, il faudra penser au rendez-vous avec le psychiatre et faire les analyses sanguines et hormonales. Car oui, forcément, mes analyses hormonales à faire à J2 ou J3, et bien ma foi, j'étais en vacances, étendue comme une larve sur ma serviette de plage. Donc j'ai pas pu les faire.

Là je suis à J8 de ce cycle. Je ne compte même plus. Je ne sais même plus lequel. Et ce cycle promet encore d'être animé, puisque depuis hier soir, j'ai déjà les ovaires qui tirent. Jusque dans les cuisses. C'est juste insupportable. Mais allez, je ne vais pas me plaindre. Un autre objectif à me fixer très rapidement : arrêter la cigarette. Ça promet d'être délicat. Supprimer ma principale béquille va être très difficile. J'ai grandi avec elle. Elle m'a toujours soutenu dans les moments difficiles. Parfois mal soutenue d'ailleurs... Mais je sens que ça devient essentiel. Même pas pour la procédure médicale, bien que la médecin m'a bien précisé que ce serait mieux que j'arrête totalement avant de commencer les IAD, afin de mettre toutes les chances de notre côté. Avant tout parce que mon corps m'envoie des signaux. Essoufflement surtout. Je vais donc tenter une méthode jamais testée : l'hypnose. Il paraît que ça marche bien. J'ai déjà pris un premier contact avec un hypnotiseur de ma région. Je dois juste franchir le cap de la prise de rendez-vous.

On y croit. Se fixer des objectifs est essentiel. Et s'y tenir tout autant.

Dans un an, je veux croire que je serai enceinte.

vendredi 20 juin 2014

Bientôt les vacances !

Le moral est léger. Plusieurs raisons à cela.

La première, c'est que dans deux semaines, nous partons à la mer avec les enfants. Nous allons nous dorer la pilule sur une plage de Mediterranée. Oublier le quotidien. Oublier le CECOS. Oublier les délais, les rendez-vous, les bilans hormonaux. Rien que nous et la mer.

La seconde, c'est que j'ai lu un commentaire sur mon article précédent d'un monsieur, qui m'a expliqué être en démarche de don dans un CECOS. Après les informations données par notre médecin sur la rareté de la démarche (30 donneurs en Alsace, tous des proches de couples infertiles), j'avoue que je commençais à me demander l'intérêt de nous lancer dans cette procédure longue et pénible. J'avoue que c'est bête, mais ça m'a touché de voir qu'il y a encore des couples prêts à voir l'importance de ce don, encore très tabou (et rendu encore plus difficile par la validation du mariage pour tous, à ce que j'ai pu lire à droite à gauche. Bon nombre de personnes craignent que leurs gamètes soient offertes à des couples homosexuels et n'y sont pas prêts...). Je remercie chaudement ce lecteur et son épouse pour leur belle démarche.

Voilà, ça a illuminé ma journée. C'est une joie toute simple et toute bête mais ça fait un bien fou !

Pour le reste et bien ma foi, rien de spécial, si j'oublie qu'à J15, mon ovulation est imminente et me le fait savoir. Depuis deux jours, je suis pliée en deux. Cependant, l'Homme et moi ne sommes pas spécialement enclin aux câlins actuellement. On est fatigué tous les deux.

Et ce week-end, on marche pour le cancer (enfin contre, plutôt). La Ligue contre le Cancer organise une marche/course, les Foulées de la Ligue, pour la 4ème année consécutive. Si vous le pouvez, allez-y ! On se bouge tous contre le cancer. Je penserai à toutes les personnes que je connais qui se battent contre cette maladie, leurs proches, et ceux qui, malheureusement, ont perdu un être cher à cause de lui. Ils sont trop nombreux !

jeudi 12 juin 2014

Dans un an... Si tout va bien...

Oui je suis toujours en vie... On pourrait en douter par les chaleurs que nous endurons dans ma région ces derniers temps... Entre 35 et 40°C. Du soleil à gogo, un dernier week-end prolongé le plus possible. Et un moral plutôt bon.

Je suis en C18, 7ème jour du cycle. Ceci, c'est juste pour mémoire on est d'accord. L'importance n'est plus là. Ce cycle-ci s'entame de façon plutôt calme. Des règles courtes (3 jours, et un 4ème de pertes rosées). Et pas encore de douleurs. Ni d'ovaires, ni de seins. Cool.

En fait, je ne passais pas du tout pour parler de ça, car désormais, on s'en fout un peu de savoir que ma température est à 36,2 depuis deux jours, pas vrai ? Je suis venue vous parler de notre second rendez-vous au CECOS de Strasbourg. Oui, compte tenu de mon affection longue durée particulière, les entretiens préalables au nombre deux, se font impérativement au CMCO de Schiltigheim. Ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça. C'est la procédure. Ce terme va devenir mon mot préféré dans les prochains mois : "procédure". Ex-aequo avec "délais".

Nous avons donc revu la même médecin que sur Mulhouse. Toujours la même bouille de grand-mère bienveillante. Toujours le franc parler et les explications claires et accadémiques. Cette fois-ci cependant, nous n'attendions rien de particulier. Nous avions déjà affronté les mauvaises surprises. Et heureusement, il n'y en a pas eu d'autres. Nous avons ramené les pièces obligatoires pour notre dossier : cartes d'identités, cartes vitales, cartes de groupes sanguins, et attestation de résidence commune. Puis la médecin a essayé une nouvelle fois d'obtenir le caryotype que l'Homme a fait mi mars. Et oui, l'urologue n'a toujours pas eu les résultats. Personne ne sait rien ou ne veut rien dire. Heureusement, elle est persévérante. Elle devrait recevoir une copie en même temps que l'urologue du coup.

Elle nous a expliqué le processus. Long. Mais régulier à priori. Le mois prochain, nous devons revenir à Strasbourg pour le second entretien obligatoire. Cette fois-ci, ce sera avec un médecin PMA. Il nous expliquera le processus pour arriver à l'IAD ou la FIVD. Il nous parlera de l'adoption. Bref, encore un rendez-vous pour pas grand chose. Mais au moins, nous l'avons eu rapidement cette fois encore. Ce sera le 18 juillet. Puis, le mois suivant, donc courant août, nous devrons voir un psychiatre. Suite à ces deux prochains rendez-vous, les médecins que nous avons rencontré se verront et donneront leur accord pour la suite de la procédure de don. Une fois l'accord écrit reçu, nous pourrons nous rendre dans un tribunal de Grande Instance pour formaliser la future paternité de l'Homme. Et oui, quand tu as recours à un don de sperme, et ce, afin d'éviter que l'homme ne fuit ses responsabilités une fois le bébé en route, ou inversement, que la femme refuse à l'homme son droit d'exercer ses prérogatives de père, tu dois absolument faire valider la paternité du futur papa. Ainsi, les deux membres du couple et l'enfant à venir sont tous 3 protégés d'un point de vue juridique. Une fois ces étapes franchies, il y aura une longue phase d'attente jusqu'à ce que l'on reçoive les paillettes d'un donneur. Mais à priori, environ 1 an après le premier entretien (le notre date du 30 avril), nous reverrons notre médecin, qui pourra nous donner une date approximative d'IAD ou FIVD.

Et concernant l'IAD ou la FIVD, ça dépendra des analyses que j'ai à faire. L'Homme et moi avons tous les deux des prises de sang concernant les MST à faire (SIDA, Hépatites, Syphilis, CMV et j'en oublie peut être). Moi j'ai en plus, un bilan hormonal complet à faire à J2 ou J3 de mon cycle : FSH (l'hormone détestée chez l'Homme), LH, prolactine, oestradiol, mais surtout, la fameuse AMH, qui me dira si j'ai un stock d'ovules suffisant pour passer d'abord par des IAD. Si mon taux montre un stock faible, ce sera FIVD directement. Maintenant, je croise juste les doigts pour ne pas avoir de mauvaise nouvelle de ce côté là, ce serait vraiment le coup de couteau ultime.

Le seul problème, moi qui aime bien faire ces choses là le plus rapidement possible : à J2 et J3 de mon prochain cycle, et bien je serai en vacances à l'autre bout de la France. Je ne veux pas m'amuser à faire des examens hormonaux dans un laboratoire inconnu, du coup, je vais devoir attendre le mois d'août. Et ça, j'avoue que ça me gonfle de devoir attendre (en plus du fait que je risque fort d'avoir mes règles durant les vacances, pfffffff). Enfin, en toute logique, et si tout se passe bien (que ce soit au niveau des différents résultats sanguins et hormonaux, mais aussi du succès plus ou moins rapide de l'insémination), je peux espérer être enceinte l'année prochaine à la même période. J'ai besoin de plein de petits doigts croisés.

Ah oui, j'ai oublié d'aborder un dernier point : l'Homme n'a toujours pas parlé à ses parents. J'ai décidé de le laisser gérer. Maintenant qu'il sait les différentes étapes, il m'a annoncé (enfin je lui ai un peu tiré les vers du nez plutôt) qu'il comptait parler à ses parents avant de voir le psychiatre, histoire d'avoir ce poids en moins. Parfait pour moi.

Voilà pour les dernières nouvelles du front. J'ai le coeur léger pour une fois. C'est tellement rassurant de savoir dans quelle direction on va. Pour certains, ce serait une maigre consolation. Pour moi, c'est déjà énorme après toutes les mauvaises nouvelles que nous avons dû encaisser en peu de temps.

mardi 3 juin 2014

Pincement au coeur

J'ai eu mon petit pincement au coeur du jour.

J'ai donc des symptômes assez gratinés annonçant l'arrivée imminente de mes règles. Le fameux SPM est de retour... Sauf que j'ai eu la mauvaise idée de me plaindre à l'Homme de fortes nausées ce midi (qui durent depuis le réveil). Et lui de me répondre : "Oh, ben t'es peut-être enceinte ?". Le fait de voir qu'il a toujours un espoir, infime certes, mais toujours présent, m'a fait un gros pincement au coeur... Ou plutôt, ça m'a mis le coeur au bord des lèvres. Une envie de pleurer depuis... Il croit encore aux miracles. Il pense encore que peut-être la nature n'est pas si cruelle et injuste. Il s'imagine que miraculeusement, il aurait réussi à fabriquer un petit spermato gladiateur, un superzozo avec une cape, qui aurait traversé seul, tous les obstacles... Ce serait une si belle histoire, si je n'étais pas si pragmatique.

Je n'ai pas voulu le clouer au piloris en lui disant que non, inutile de se faire d'illusions, les règles seront là à l'heure. J'ai juste répondu "Oui, qui sait ? Tout est possible, mais on serait quand même sacrément verni si c'était vrai...".

Et je suis retournée travailler avec une boule au ventre... 

lundi 2 juin 2014

Ouvrez la cage aux oiseaux

J'ai pris l'air ! Ça fait du bien !

Un long week-end prolongé, partie à la montagne avec homme et enfants sous le bras, près d'un grand lac. Chez des amis très chers. Ça m'a changé les idées, et j'ai presque oublié ce blog, nos soucis, et les rendez-vous médicaux. Je n'ai même pas emmené de thermomètre. C'était juste formidable.

Alors bien sûr, il y a des petites choses qui m'ont ramené à la réalité. Comme des petites traces roses à l'essuyage durant 24h (à cheval sur 6 et 7DPO). Et bien que je sache que c'est impossible, j'ai pensé à l'un des symptômes connus lors d'une nidation. Mon esprit sait que les miracles n'existent pas. Mais mon coeur d'amoureuse le voudrait tellement. Cela dit, c'est toujours l'esprit, pragmatique, qui reprend le dessus. Allez, ça passera.

Là, j'approche de la fin de mon 17ème cycle. J'aurai mes règles dans 3 jours. Notre rendez-vous au CECOS se rapproche. Je ne stresse même pas à ce sujet : c'est purement administratif je le sais, puisque notre médecin nous l'a dit la dernière fois.

Je continue de puiser ma force dans mon Homme, et mes 3 enfants. Et je m'efforce d'ouvrir la cage aux oiseaux, aux idées noires et au négativisme.

Des pensées à ceux qui me lisent. Des remerciements à ceux qui m'envoient des petits messages de soutien. C'est tellement gentil.


mardi 20 mai 2014

Le train train...

Petit signe de vie quand même... Entre les creux de vagues, les cycles qui se ressemblent, l'ambiance tendue à la maison, et bien on a pas toujours le coeur à écrire. Le temps s'étire, malgré tout. Et le train-train quotidien nous force à avancer. Un pas après l'autre.

Dernière nouvelle du front : notre rendez-vous au CECOS de Strasbourg a été avancé au 10 juin. Une semaine de moins à patienter donc. Reste donc environ 3 semaines. J'en ai donc profité pour reparler de la situation à l'Homme. Depuis son pétage de plomb, je n'avais pas trop insisté et n'étais pas réellement revenue sur son état d'esprit et ses choix. La discussion a plutôt bien commencé, puisque l'Homme m'a d'abord expliqué que, depuis le dernier rendez-vous, il n'avait tout simplement plus pensé à ces histoires. Il a fait une sorte de trou spatio-temporel, où seuls les travaux de la maison et la vie quotidienne étaient autorisés à entrer dans sa tête. Il m'a redit qu'il était partant pour le don, malgré le fait que la longueur de la procédure le rebute. Je lui ai expliqué qu'il devait être sûr de son choix, car, bien que je lui ai dit que c'était lui qui aurait le dernier mot, je ne souhaitais pas débuter tous les examens médicaux par lesquels je vais être obligée de passer, et me faire piquer les fesses aux hormones, pour qu'il m'annonce dans 6 mois qu'il a changé d'avis. Il a ri un peu sur la forme et m'a juré que sur le fond, il était partant, pour n'avoir aucun regret. La paternité, c'est son truc. Et il a envie de vivre la grossesse, l'accouchement et les nuits blanches de son futur bébé.

Là où la conversation a commencé à virer au vinaigre, c'est quand je l'ai relancé sur le sujet de l'annonce à la famille. Il a longuement hésité, a tourné 18 fois autour du pot, pour finir par me demander du bout des lèvres si ça me dérangeait qu'il ne l'annonce qu'à sa mère (qui ferait le relais auprès de son père), et qu'il soit seul en tête avec elle. C'est bête mais ça m'a fait mal. Je me suis sentie rejettée, exclue, bref, une moins que rien sans importance. J'ai boudé pendant quelques jours. Maintenant, je me dis que l'essentiel est bien qu'il puisse en parler à ses proches. D'une façon ou d'une autre. Si ça doit être sans moi ce sera sans moi. Mais il faut que ça sorte ! Et depuis, et bien, le train train a repris. Voiture en panne, enfants chez le médecin, plantations au jardin...

Côté cycle, je suis à J13, j'ai très mal aux ovaires, comme d'hab. Ma température fait des vagues, à tel point que Fertility Friend m'a déjà détecté une ovulation à J10. On est tombé sur la tête ! D'autant que ce n'est pas le cas de Mamanandco, et que j'ai eu les glaires blanc d'oeuf, après la soi-disant ovulation ! Au moins, ça fait passer le temps...

lundi 12 mai 2014

Bienvenue en Sibérie

Bon, bon, bon...

L'ambiance est froide et pesante à la maison. Les non-dits me pourrissent la vie. Depuis l'arrivée des règles, l'Homme oscille entre poussées de mauvaise humeur et mutisme. Je lutte de toutes mes forces pour ravaler mes questions et du coup, mon moral en a pris un coup ces derniers jours... Il y aura des jours meilleurs. Mais c'est difficile de gérer la colère et la tristesse de mon homme et mes propres questionnements...

J5 et les règles sont toujours là. La prise de température a été inexistante ce week-end. Pas motivée. Après tout, pendant cette période, c'est un peu moins important. Par contre, cette fois-ci, je suis contente, car je n'ai pas de douleurs particulières. Ça me change. On prend le positif là où on peut...

J'ai enfin trouvé un avantage à l'attente jusqu'au prochain rendez-vous : mes pensées se focalisent sur autre chose. Boulot, enfants, travaux, démarches administratives. Tout est bon pour me faire sortir de cette démarche médicalisée, où je serai transformée en malade sans l'être. Le 17 juin reste dans un coin de ma tête, mais au moins, ce n'est pas ma préoccupation principale. Je m'occupe en faisant des petites choses anodines. J'ai aménagé l'aquarium de Première ce week-end. Je me suis fais plaisir. J'ai acheté plein de belles plantes aquatiques, je les ai planté, j'ai réorganisé les décors. Et je suis restée devant l'aquarium pendant des heures dans la chambre vide. Ça fait du bien d'avoir la tête entièrement vidée !

Je continue de travailler ma patience. J'ai au moins essayé de faire parler l'Homme 4 fois ce week-end. Chaque fois j'ai réussi à ravaler et me taire, pour le laisser continuer à digérer. Quand je fais des allusions à un futur bébé, il ne monte pas sur ses grands chevaux, ni enthousiaste, ni déprimé, ni en colère. Rien. Et c'est surement cet espèce de détachement qui m'inquiète... Mais j'essaye de me calmer, car, c'est bien connu, les hommes ne partagent pas facilement. Surtout quand ça touche à leur virilité.

Patience, patience, patience... Et doudoune, le temps que le temps se radoucisse à la maison !

vendredi 9 mai 2014

Vous croyez aux miracles ?

Moi pas. J'en ai espéré à plusieurs reprises dans ma vie. Je n'en ai jamais été ni témoin, ni destinataire. Il faut croire que la liste d'attente est trop longue, ou que je ne suis pas assez croyante pour cela...

C17-J2. Les règles ont débarqué à l'heure, ou quasiment à l'heure. Sans trop de douleurs pour une fois. Sans surprise et sans amertume. Lorsque l'on sait qu'on les aura quoiqu'il arrive, et bien on se résigne comme un bon petit soldat. J'ai renoncé à utiliser le moniteur de fertilité. Je me contente de poursuivre les courbes de température, histoire d'avoir de la matière à fournir aux médecins en temps voulu. Je suis prévoyante. Cela dit, le fait de savoir qu'il y a une pause des rendez-vous médicaux jusqu'à mi-juin aide aussi à penser à autre chose. L'Homme s'est tourné vers les travaux de la maison, moi sur mes enfants.

Mais voilà, la date des règles approchant, on ne peut s'empêcher d'avoir une idée folle qui nous traverse l'esprit. Et si finalement, on avait enfin droit à un miracle ? Et si les règles ne débarquaient pas ? Et si ? Et si ? Et si ? Il y a toujours une infime part de moi qui veut croire que c'est possible. Que peut-être il y a là-haut un Dieu bon et généreux, et non pas cette entité froide et lointaine que j'ai toujours connue. Mais chaque fois c'est la même chose. Alors je continue à porter mon fardeau et à avancer, car c'est ma nature. Je continue à avancer, quoiqu'il arrive. Car c'est la vie. C'est comme ça. Et je ne sais pas me laisser abattre. J'ai constaté que l'Homme est pareil, dans ce sens où il continue d'espérer un miracle. Il continue d'espérer qu'il fabriquera un spermatozoïde, et que ce petit miracle en donnera un autre, une cerise issue de sa chair. Il sait pertinemment que ce n'est pas possible. Mais il ne peut s'empêcher de l'espérer...

Résultat des courses, c'est moi qui ai vu les règles arriver, mais c'est mon chéri qui a récolté de la mauvaise humeur qu'on attribue habituellement aux femmes en période "rouge". D'une humeur de chacal. A donner des ordres sur un ton rogue aux enfants. A me faire des réflexions désagréables et plutôt injuste. Mais bien sûr, quand on lui demande ce qu'il y a et pourquoi est-il aussi méchant, il répond qu'il n'y a rien. Si on insiste, il répond qu'il ne sait pas pourquoi il est comme ça. J'ai failli lui mettre le nez dans sa crotte, mais finalement, j'ai laissé tomber. J'ai préféré dormir. Et après coup, je me dis que j'ai bien fait : après tout, il faut lui laisser que ce sont mes premières règles depuis l'annonce de sa stérilité définitive et de l'impossibilité de concrétiser son rêve le plus cher... Normal qu'il soit de mauvais poil, non ? Moi je le serais aussi. Alors voilà. Patience et amour. Je ne peux rien lui donner d'autre.

lundi 5 mai 2014

Quand il n'y a plus d'espoir

J'ai un peu déserté en raison de quelques jours de vacances... Ça a globalement fait du bien, malgré un temps digne d'un début de mois de mars. Et de notre rendez-vous avec la médecin du CECOS, conseillé par l'urologue de l'Homme. Le rendez-vous s'est plutôt bien passé. La médecin-biologiste semble être une dame extrêmement professionnelle et attentive. Le contenu du rendez-vous, par contre, n'est vraiment pas réjouissant... C'est dur pour moi d'en faire le compte-rendu, et pourtant, il faut bien que je le fasse. Ne serait-ce que parce que j'ai besoin de vider mon sac...

On est arrivé en retard. Il faisait un froid de canard, et, bien malgré moi, je sentais venir les mauvaises nouvelles. Sans vouloir jouer la pessimiste, chaque fois que nous sommes sortis d'un rendez-vous médical ces derniers temps, il y a chaque fois eu une mauvaise nouvelle. Donc, c'est blindée comme un cheval de Troie, que j'ai trotté derrière l'Homme, dans le grand hopital où nous devions rencontrer la biologiste. Il a fallu descendre à l'entre-sol. L'Homme a tout de suite grommelé : "Regarde, on est à l'étage des pestiférés !". Je lui ai pris la main et l'ai serrée. On a été reçu par une secrétaire plutôt aimable, qui a ouvert notre dossier. Un de plus. On a attendu à peine 5 minutes (normal, on avait déjà presque 1/2h de retard), et la médecin est venue nous chercher. Une femme déjà assez âgée. L'ombre de sourire bienveillant. Elle nous a demandé l'autorisation pour qu'un interne assiste à l'entretien.

On s'est installé dans la salle de consultation. Minuscule. Froide. Seul un tableau, affichant des photos de bébés venait un peu illuminer la pièce... Elle nous a donc posé des questions. On lui a expliqué notre historique. Première surprise pour elle : un diagnostic de Klinfelter chez mon homme, passé inaperçu depuis presque 30 ans. Elle était presque furieuse en disant que compte tenu des symptômes physiques visibles, ça aurait dû être dépisté bien avant, lors de contrôles de routine. Voyant mon homme hésitant, je me suis lancée et ai posé la première question, essentielle, qui n'arrivait pas à franchir ses lèvres : serait-il possible de tenter une biopsie testiculaire, et ce, malgré l'avis négatif de l'urologue ? Elle a eu un instant d'hésitation. Et elle nous a expliqué qu'elle nous la déconseillait fortement. A renfort de petits croquis, elle nous a expliqué que, l'Homme, ayant la chance d'avoir un taux de testostérone normal, risquait fort de perdre les cellules qui fabriquent cette hormone mâle, souvent en défaut chez les hommes Klinfelter. Résultat des courses, tout ce qu'il risquerait d'y gagner, c'est un traitement hormonal à vie, avec piqûres tous les 3 mois. Tout ça pour une chance infime, quasi inexistante, de trouver des spermatozoïdes. Elle a un peu tiqué quand je lui ai expliqué qu'il y avait une étude parue dans un journal médical, faisant état d'une quinzaine de bébés nés de biopsie de Klinfelteriens homogènes. Elle nous a dit que ce n'était surement pas une étude française. Et que l'urologue de l'Homme était un professeur émérite et reconnu dans son métier, l'un des deux seuls de la région à faire les fameuses biopsies et que, s'il l'avait déconseillé, il fallait lui faire confiance. J'ai vu les yeux de mon chéri se brouiller et devenir brillants. Les larmes aux bords des yeux. Il a serré les lèvres pourtant. Mais lorsque la médecin a abordé le sujet de la famille, ça a été trop dur. Les parents, les proches, sont-ils au courant de la situation ?

Il a craqué. Il s'est effondré. J'ai posé une main rassurante sur sa nuque. Tout en expliquant au médecin combien c'était dur pour lui d'avouer sa stérilité à ses parents. Elle a hoché la tête en signe de compréhension, car la stérilité masculine est trop souvent associée à l'idée de l'impuissance, mais elle a quand même ajouté que le soutien de la famille proche est très importante dans une démarche de PMA.

Enfin, j'ai appris à cette occasion, pourquoi une procédure d'insémination artificielle avec donneur est si longue. Les dons sont rares. Beaucoup plus rares que ce que j'imaginais. Les critères de sélection étant déjà drastiques (hommes en bonne santé, entre 18 et 45 ans, en couple, avec au moins un enfants en bonne santé et avoir l'accord de la femme, chose quasi impossible, car souvent, pour une femme, que son mari donne son sperme équivaut à une infidélité. Imaginer un autre enfant de son mari quelque part est souvent insupportable), les donneurs en Alsace sont de l'ordre de... 30. J'ai cru que j'allais tomber de ma chaise quand elle a donné les chiffres. 30. Et TOUS, sans exception, sont des proches de couples ayant eu des soucis de procréation. Effectivement, il est donc possible, voire extrêmement conseillé, de "parrainer" des hommes de son entourage et les encourager à aller faire un don au CECOS. Ce don n'est pas destiné au couple qui parraine, mais cela permet de réduire l'attente, et parallèlement, au CECOS de pouvoir augmenter les possibilités de dons aux couples stériles. Sauf que pour nous, dans la situation actuelle, c'est assez compliqué. Le frère de l'Homme n'a pas encore d'enfant. Je n'ai pas de nouvelles de mon propre frère depuis Noël... Alors je me vois mal le contacter en lui disant de revenir dans la région pour aller faire un don de sperme... J'en aurais presque ri si ce n'était pas si tragique...

Nous sommes donc repartis, avec notre dernier espoir d'enfant biologique foulé au pied et à jamais réduit à l'état de projet irréalisable. Nous sommes repartis avec un autre rendez-vous à la mi-juin, au CECOS de Strasbourg cette fois-ci, car, avec mon affection de longue durée, le protocole se fait à Strasbourg. Mais par chance, notre médecin de Mulhouse consulte également là-bas. Ça permettra d'avoir une seule interlocutrice, ce qui n'est pas négligeable en terme de gain de temps, car le temps, nous allons devoir courir après ! Ce prochain rendez-vous consistera en un nouvel entretien d'une heure. Apporter les pièces justificatives pour notre inscription officielle sur la liste des demandeurs. Même si c'est la date du rendez-vous initial qui sera pris en compte pour notre place sur la liste d'attente. Ça nous fait gagner 1 mois 1/2. Je sais également que j'aurai droit à mes premières prises de sang hormonales, afin de savoir si je vais subir une IAD (insémination artificielle avec sperme d'un donneur) ou une FIVD (Fécondation in-vitro avec sperme d'un donneur). Cela dépendra d'une hormone : l'AMH. La montée de cette hormone précède la montée d'une autre hormone qui marque l'entrée en ménopause. Je n'ai pas encore 40 ans, mais je n'ai plus que 2 ans 1/2. Le temps reste donc un facteur déterminant.

Sur le chemin du retour, l'Homme semblait perdu dans ses pensées. Les yeux toujours trop brillants, les doigts toujours trop serrés autour du volant. Il a suffit d'un touriste arrêté au milieu de la route pour qu'il explose. Un vrai feu d'artifice de colère, de tristesse, d'incompréhension et de rage noire. Il a hurlé sa peine. Il a frappé le volant de toutes ses forces, l'a secoué, faisant tanguer la voiture. Je l'ai forcé à s'arrêter sur le bas-côté. "Putain de vie de merde !!!!! A quoi ça sert tout ça !!! A rien ! Je pète un câble ma chérie, je pète un câble ! Que des rendez-vous ! Qui débouchent sur d'autres rendez-vous !!! J'étais tellement sûr d'en avoir envie et maintenant, je me dis que je n'y arriverai pas !!!!" Je l'ai laissé exprimer toute sa rage et son sentiment d'injustice. Je l'ai laissé douter à haute voix. Il avait besoin de cette explosion. J'ai eu très peur pour lui sur le coup. J'ai encore un peu peur pour lui. Même si depuis, il a retrouvé le sourire. Je sais qu'il y aura d'autres bas. Comment pourrait-il en être autrement, quand tu n'as plus d'espoir ? Ou disons plutôt, quand tu n'as plus cet espoir. Il faut laisser le temps au temps. Lui laisser le temps de se projeter dans une paternité désormais différente de ce qu'il avait imaginé. Ne pas l'étouffer avec la procédure. Le laisser être en colère quand il y a lieu de l'être. Etre là pour tendre son épaule. Offrir la paume de sa main à la caresse. Etre juste présente pour l'écouter, le rassurer, le consoler...

Dieu que c'est dur de continuer quand il n'y a plus d'espoir...

jeudi 24 avril 2014

Ça tourne dans ma tête...

C16-J16. Toujours en plateau bas niveau température, mais ovulation imminente. Ces douleurs sont insupportables (ovaires, seins), d'autant que je continue à ruminer à l'inutilité de tout ça...

Hier soir, je n'arrivais pas à dormir, et, à défaut de compter les moutons, j'ai un peu navigué sur internet, à la recherche de précision quant au syndrôme de l'Homme. J'ai ainsi appris plusieurs choses très intéressantes. La première, c'est qu'on surnomme ces hommes, porteurs du 47XXY les hommes K ou SK (comme Syndrôme de Klinfelter, forcément). J'ai également appris que, certains d'entre eux, pouvaient être Klinfelter mosaïque. C'est à dire que toutes leurs cellules ne sont pas affectées par le syndrôme. Leur stérilité n'est donc pas forcément totale. Cela dit, l'urologue nous a affirmé que l'Homme l'était surement totalement, à la vue de son résultat FSH. Implicant donc une stérilité totale et irréversible. Or, un forum entièrement consacré aux hommes K met un petit bémol. Il semblerait, selon une étude médicale plus que sérieuse, publiée en mars 2013 dans Human Reproduction, que certains sujets (K total) ont été soumis malgré tout à des ponctions testiculaires et que quelques paillettes (spermatozoïdes) ont pu être trouvé. Certains pas plus que 2 ou 3, mais il n'empêche. Ils ont observé 38 sujets. Sur ces 38 sujets, 15 ont obtenu des paillettes après biopsie (soit 39,5%). 26 ICSI (intracytoplasmic injection : injection d'un spermatozoïde directement dans l'ovule) ont été pratiquées, dont 11 ont abouti à des grossesses (simple, gémélaire ou triplés), soit 68,75%. Sur les 16 bébés, aucun n'a hérité de l'anomalie génétique du papa. Il est également dit que, plus l'homme est jeune, plus il y a de chance de trouver des spermatozoïdes. L'Homme n'a pas encore 30 ans. Il y a donc peut être quand même un infime espoir (2% environ) que l'on puisse avoir notre bébé à nous deux. Ça m'a travaillé que l'urologue, qui a l'air quelqu'un d'extrêmement sérieux et brillant, ait été aussi catégorique sur l'impossibilité de trouver des spermatozoïdes via une biopsie testiculaire, mais en parcourant les messages, j'ai vu qu'il n'était de loin pas le seul à être catégorique, et seules les personnes ayant lourdement insisté, ont pu bénéficier de la technique... 

J'en parlerai à la medecin du CECOS que nous verrons. S'il n'y qu'une petite chance, minuscule, pourquoi la laisser passer ? Au moins, on ne pourra pas dire que l'on n'a pas tout tenté. Et si nous passons par un donneur au bout du compte, je veux également lui demander s'il est possible de passer l'étape IAD (insémination avec donneur), et passer directement aux FIV (fécondation in-vitro), qui ont beaucoup plus de chance de donner un bébé au bout, en argumentant sur mon âge. Pour une fois que ça peut me servir de ne plus être toute jeune, pourquoi m'en priver, non ?

Résultat de tout ça, j'ai dormi 4h la nuit dernière. Et j'ai la tête dans le foin ce matin. Mais cette poussière d'espoir me pousse à continuer à avoir foi en la vie, en me disant que si Dame Nature a été si vache avec nous jusqu'à présent, elle ne peut pas l'être à ce point... 

mardi 22 avril 2014

Pt'êt' ben qu'oui...

Comme promis, je me lance dans les vrais titres !

Mais pour mémoire, je suis à C16-J14. L'ovulation est en cours, et elle est douloureuse comme rarement, la chienne !!! Depuis 2 jours, j'ai des douleurs qui ne s'apparentent même plus à des douleurs de règles, mais plus à une appendicite... Sauf que c'est côté gauche, avec tiraillement à droite ponctuel. Un vrai bonheur. Et toujours cette arrière-pensée que tout cela ne sert à rien. C'est, de mon côté, l'aspect psychologique le plus dur à gérer actuellement. Pour le reste, col ouvert, seins sensibles et ce matin, nausées. Mon moniteur m'a donné 2 jours de fertilité élevée hier et avant-hier. Ma température est basse (36,2/36,4°C). Donc ce matin, je n'ai pas testé. Je table sur une ovulation à J16/J17 comme le cycle passé.

Du côté de l'Homme, ses cogitations avancent. Sans en parler la plupart du temps. Sauf de temps en temps, des petites réflexions se voulant humoristiques, mais parfois limites, concernant l'absence de spermatozoïdes (limite qu'il me ferait une nouvelle version de Papaoutai de Stromae, avec Zozooutai...). Mais comme hier soir on regardait une énième rediffusion de l'émission Baby Boom, on a commencé à parler "du jour où" on serait dans la situation de mon accouchement. Il s'est lancé dans le débat avec un certain enthousiasme, ouvrant la porte à mes interrogations. Je me suis donc lancée, et lui ai demandé si sa décision concernant le don de sperme commençait à être plus précis. A ma grande surprise, et avec quelques hésitations, il m'a annoncé qu'il commençait à mûrir la décision dans le sens d'accepter de passer par le don, car, d'une part la peur de regretter est bien présente, et d'autre part, il en est à se dire que notre projet bébé, reste NOTRE projet bébé, sauf que la méthode sera un peu différente. Je trouve ça plutôt positif. Bon, il s'est légèrement rembruni quand je lui ai dit que c'était bien d'avoir franchi une première étape, la prochaine étant... d'annoncer notre démarche à ses parents. Du coup, je l'ai senti retomber dans sa réserve habituelle. Il craint l'annonce. Je le sens. Je le sais. Je le connais comme si je l'avais fait.

Mais dans tout cela, je prends le positif. On avance doucement. Il sera en congé en même temps que moi cette fois-ci, et nous aurons ainsi l'occasion d'aller sereinement à notre prochain rendez-vous : le médecin-biologiste du CECOS. Afin de savoir la suite, les possibilités, les attentes. Bref. A quelle sauce nous allons être mangés. Enfin surtout moi.

jeudi 17 avril 2014

C16-J9

De retour pour le compte rendu du deuxième rendez-vous avec l'urologue.
Au début, j'ai eu peur en le voyant. Un monsieur âgé aux cheveux blancs, d'extérieur austère. Une fois dans le cabinet, il a changé. Il s'est fait plus chaleureux. Il a interprété les résultats sanguins. Et je pourrais faire médecin : mon diagnostic était (malheureusement) le bon. Le taux très élevé de FSH indique clairement une azoospermie définitive et irréversible. Il n'avait pas encore reçu le caryotype, mais d'après le taux, il penche à 98% pour le syndrôme de Klinefelter.

Je l'ai regardé de biais. C'est quoi encore que ce truc ? Il a donc expliqué que le syndrôme de Klinefelter est une anomalie chromosomique sur la paire qui détermine le sexe. Pour un homme, il y a une paire XY pour une femme XX. Or, chez ces garçons (1/600 à 1/1000 selon les sources vues sur internet), la formule chromosomique est 47XXY. Donc un X en trop. Les symptômes sont les suivants :
- Hypertrophie mammaire
- Testicules plus petits que la normale
- Pilosité quasi inexistante
- Taille souvent bien plus importante que la moyenne
- Email dentaire fragile
- Et bien sûr, la stérilité.
L'Homme a quasiment tous les signes de ce syndrôme, ça laisse donc peu de place au doute. Il a même fait un peu d'humour noir "Ha, c'est pour ça alors que je fais tellement souvent le ménage !" 

L'urologue semblait sincèrement navré de ne rien pouvoir faire pour nous. Il nous a donné le nom d'une médecin biologiste, rattachée au CECOS le plus proche de chez nous (le CECOS étant la banque du sperme). Il nous a dit qu'elle était super sympa, et nous expliquerait la suite du parcours PMA que nous allions devoir suivre pour avoir notre bébé. Il a parlé à l'Homme sur un ton à la fois rassurant et paternaliste, en lui disant que le don donnait de très beaux bébés, que ça marchait très bien, et que dans 2 ans, nous accueillerions notre propre enfant. Et il a dit cette phrase, marquante, belle et très vraie (mais qui a surement sonné creux aux oreilles de mon homme) :
"Vous savez, le père, c'est celui qui fait sauter l'enfant sur ses genoux ! Ah, souvent, c'est facile de devenir père d'un point de vue biologique ! Pour le reste, c'est une toute autre histoire !"

Nous avons pu parler à la sortie du rendez-vous. Personnellement, j'en avais besoin. L'Homme est toujours dans le doute, concernant le don de sperme. Plusieurs raisons qu'il a pu m'expliquer :
La première, c'est le temps et l'implication que demande une démarche PMA. D'après l'urologue, nous pourrions espérer accueillir un bébé d'ici 2 ans. La femme est bien plus sollicitée que l'homme dans un parcours avec donneur de sperme. Les piqûres d'hormones, les inséminations. Tout ça, c'est la femme qui l'endure. Du coup, ça le fait tiquer. D'autant que je me rapproche de la quarantaine. Mon chéri sait que les grossesses sont souvent plus difficiles à cet âge là. La seconde, c'est qu'il a aussi peur de ressentir une "obligation" d'achever le parcours, même s'il venait à avoir des doutes au point de vouloir tout arrêter. Je lui ai dit qu'à ce moment-là, il valait encore mieux tout arrêter, plutôt que d'avoir un bébé non désiré au bout. Ce petit, qui n'aura rien demandé à personne, risquerait d'en essuyer les pots cassés... Mais l'inscription au CECOS doit se faire vite, pour éviter de prolonger les délais. Même si on renonce au bout du compte.

On a également parlé du fait d'en parler à l'entourage. Surtout sa famille. Il n'y a pas encore de petis-enfants de son côté. Mes parents sont plus que comblés à ce niveau là, puisqu'ils ont 7 petits-enfants entre moi et mon frère. J'ai peur que sa famille croit que s'il n'y a pas de bébé, c'est parce que j'en ai déjà trois et que je n'en veux plus. C'est bête, mais c'est important pour moi qu'ils sachent que je n'y étais pas opposée, loin de là. Lui pense que sa famille (ses parents et sa grand-mère en particulier) ne s'opposerait pas du tout à un don de sperme et qu'ils pourraient même apporter le soutien et les encouragements dont mon homme aurait besoin pour surmonter tout ça.

On a aussi réussi à se dire les sentiments moins drôles qui nous sont passés par la tête depuis que l'on sait pour l'azoospermie. De mon côté, je lui ai avoué que j'avais pensé à "faciliter" les choses en allant voir ailleurs. Un ptit coup de canif dans le contrat et hop, un bébé sans passer par la case piqûres, PMA et toutiquanti. Mais ça m'est juste impossible moralement et physiquement. Et je lui ai également avoué que, si j'avais été dans son cas, je l'aurais quitté pour qu'il puisse avoir un bébé avec une autre, tout en lui précisant que ceci ne s'appliquait pas dans le sens actuel. Il a souri.

Lui m'a avoué que ça lui avait traversé l'esprit de me quitter aussi. Mais pas pour les mêmes raisons que moi. Il m'a dit que si de toute façon c'était foutu pour lui, pourquoi s'embarrasser avec une femme qui 3 enfants. Autant reprendre une joyeuse vie de célibataire, avec voyages, potes, et fiestas sans fin. Même si lui m'a affirmé que ça n'arriverait pas, je l'ai un peu mal pris, je l'avoue. Après, je peux tout à fait comprendre. Il a ce fort sentiment d'injustice et d'incompréhension de ce qui lui arrive. Ne pas pouvoir se prolonger dans un enfant, ça ampute forcément de quelque chose.

Voilà ce qu'il en est aujourd'hui. Le prochain rendez-vous, désormais au CECOS, sera le 30 avril. J'étais heureuse d'obtenir un rendez-vous aussi rapidement. Espérons que nous aurons au moins de la chance au niveau du temps, à défaut du reste.

PS : Je compte arrêter d'intituler mes articles comme ça. Désormais, je ne suis plus réellement en essai. Je continue la surveillance uniquement si le médecin a besoin de données au niveau de mes cycles. Donc il y aura des vrais titres dans les prochains temps... 

lundi 14 avril 2014

C16-J6

A l'horizon, rien de spécial. Mes règles sont terminées. Mais pas de tranquillité pour les braves : les symptômes ont déjà repris : tiraillements côté ovaire gauche et seins qui tirent. discrètement mais distinctement. J'ai déjà eu une forte baisse de température ce matin : 36,32°C contre 36,64 hier. Et j'ai déjà pas mal de glaires (miam-miam). Est-ce que ça me promet un cycle court ? Suspense !

Sinon, et bien le rendez-vous tant attendu et tant craint à la fois se rapproche : nous voyons l'urologue mercredi à midi. En espérant que le résultat du caryotype sera arrivé et qu'il sera normal. Ce serait déjà ça de positif dans toutes ces mauvaises nouvelles.

Aujourd'hui, j'ai vu mon hépatologue. Je suis suivie pour une maladie virale chronique qui s'attaque au foie (l'hépatite B pour ne pas la citer) depuis ma première grossesse, puisque c'est à ce moment là que ça a été dépisté. Je devais obtenir de mon médecin de pouvoir continuer mon traitement durant nos essais bébé, car lors de mes précédents essais pour avoir Troisième, j'avais dû suspendre mon traitement de l'époque (un autre médicament), et ma charge virale était remontée en flèche. Ce médicament ci m'avait été prescrit lors du dernier trimestre de grossesse, et, contre toute attente, il avait marché du tonnerre, réduisant ma charge virale à néant. C'est donc en ralant après ma folle envie de 4ème que mon médecin, bourru mais gentil, m'avait autorisé à débuter les essais sous médicament, me demandant à chaque rendez vous "Alors ? Vous êtes enceinte ?" et quand je disais non, il me répondait "Tant mieux !"... Cette fois-ci n'a pas dérogé à la règle, à une petite modification près : "Alors ? Vous êtes enceinte ?" Et moi de lui dire que non, que ce serait bien plus compliqué que prévu, mon conjoint ayant été diagnostiqué azoospermique. Et, alors qu'il s'apprêtait à me répondre "Tant mieux", selon la tradition, je l'ai vu refermer la bouche une seconde. Il a posé une autre question "Vous n'avez pas encore d'enfant ensemble ?" J'ai répondu par la négative. Puis il a ajouté "Il n'a pas d'enfant ?" Encore une réponse négative. Et là, surprise, il m'a demandé sur un ton plein de sollicitude "Et vous ? Le moral, ça va ?"

C'est drôle. Cet éminent docteur en hépato-gastro-entérologie, habituellement renfrogné, plutôt froid, malgré un côté professeur nimbus échevelé, s'est soucié de mon moral. Ça m'a mis étrangement du baume au coeur. Je suis sortie de la consultation de bonne humeur. C'était vraiment très étrange...

Un peu d'humanité dans le monde hospitalier, ça fait du bien. Car à mon avis, des médecins, je vais en voir un paquet dans les prochains temps, et ça ne me réjouissait guère. Ça me permet au moins de relativiser. 

vendredi 11 avril 2014

C16-J3

Voilà, le C16 a débuté. Dans la douleur comme le précédent s'est achevé. J'en suis à J3 et je souffre de nouveau (ou encore) des ovaires. Ça tire dur. Et les seins aussi ponctuellement. Pour le reste, je suis en période de règles, donc rien de spécial à indiquer. J'ai relancé mon moniteur de fertilité au cas où.

Mais l'essentiel du message d'aujourd'hui ne concerne pas mon cycle. Et c'est bien de changer de sujet parfois... J'ai envie de papoter pour une fois...

***************************

Moi qui disais que l'Homme et moi n'avions pas parlé depuis un moment de notre "problème", voilà que je viens de mentir. Et bizarrement, cet échange a eu lieu dans l'endroit le plus improbable qui soit : notre lieu de travail. Nous n'avons bien sûr pas pu achever la conversation à ce moment là. Mais le soir même à la maison.

Je me rends compte un peu honteusement qu'en fait, le cerveau de l'Homme fonctionne à 100 à l'heure concernant notre souci de conception. Moi qui croyais, ou du moins m'étais laissée fait croire qu'il n'y pensait pas... Et ça le rend malheureux, car dès que le sujet est abordé, je sens qu'il se crispe. Ses yeux se font brillants. Non pas qu'il pleure, loin de là, mais on sent qu'il est blessé. Profondément blessé, et profondément coupable. Il se pose surement la question que tout le monde se pose quand il doit affronter un verdict pareil "Pourquoi ? Pourquoi moi ?".

Je pense que comme moi, il sent venir le coup du "Aucun recours, sauf donneur ou adoption". En tant qu'homme, il est forcément atteint dans sa virilité. En plus, il a toujours été élevé dans l'optique de transmission des gènes, du nom et du reste. Là, la chaîne sera incomplète.

Il m'a avoué qu'il en est au stade de peser le pour et le contre entre, abandonner définitivement ce désir de bébé, ou, passer outre son aversion du donneur pour atteindre son but et devenir père. Sauf qu'il se pose la question à l'envers. Non pas, qu'est-ce qui lui conviendrait le mieux, mais qu'est-ce qu'il regrettera le moins... Pas sûr que ce soit la bonne philosophie pour aborder le problème. Mais c'est la sienne et je la respecte. Il m'a également expliqué que, dans sa tête, ce bébé ne serait ni plus, ni moins, comme l'un de mes enfants pour lui. Ça m'a un peu choqué. J'ai trouvé qu'il était assez coupant et définitif, du coup, j'ai essayé de modifier son regard sur le sujet. Ce bébé, cette cerise que nous espérons depuis si longtemps, il restera NOTRE projet à nous deux. Et contrairement à mes enfants, ce bébé sera sous SA responsabilité. Pour les 3 aînés, légalement, il n'est responsable de rien. Pour le futur enfant, c'est lui qui prendra des décisions d'éducation, c'est lui que l'école appellera s'il est malade, c'est lui qui lui apprendra à poser du placo et qui l'accompagnera à ses matchs de foot... Et bien avant tout ça, il sera là quand je ferai le test de grossesse, il sera là pour le suivi, les échographies, les nausées, les vergétures... L'accouchement, le retour à la maison et les nuits blanches... Tout à fait différent donc !

Je sais que, sans vraiment le dire, ce qui le gène aussi, c'est de devoir "officialiser" sa stérilité. Auprès de sa famille. C'est quelque chose d'extrêmement douloureux pour lui. Il a peur de perdre l'amour et la fierté de ses parents. Tout comme il était également inquiet de me perdre moi. Car il m'a demandé si, dans le cas contraire, si c'est moi qui avait été un "obstacle" à notre projet bébé, comment j'aurais réagi, comment je l'aurais vécu. Je lui ai avoué comprendre totalement sa réserve sur le don. Cependant, les femmes étant d'avantage poussées par la nature à vouloir porter et donner la vie, je pense que j'aurais accepté le don pour pouvoir vivre une grossesse. Ce que je ne lui ai pas dit, c'est que je l'aurais probablement quitté, afin qu'il puisse réaliser son projet avec une jeune femme en état de lui offrir ce qu'il souhaite... Je ne suis pas sûre que de lui dire cela lui aurait remonté le moral, si on inverse le tableau. Il aurait pu prendre ça comme un message subliminal à son encontre, alors que ce n'est pas le cas. J'ai clos le sujet en lui disant que je ne lui en voulais pas, et je ne lui en voudrais jamais. Il n'y peut rien voilà tout. Quand la nature est injuste, méchante et incompréhensible, pourquoi en vouloir au partenaire ? Qu'a-t-il demandé ? Rien. Je ne lui en veux pas. Et je l'aimerai toujours. Enfant ou pas enfant.

On s'est pris dans les bras. Sans rien dire. Juste serrés l'un contre l'autre. Moi heureuse qu'il m'ait parlé de ce qu'il a dans la tête et le coeur. Lui, sans doute rassuré sur bien des points.

Prochaine étape, le rendez-vous urologue de mercredi prochain. Le suspense est de savoir si la caryotype sera arrivé ou pas, afin d'avoir tous les résultats et donc de savoir enfin quelle direction prendre.

mardi 8 avril 2014

C15-J29

Fin de cycle.

Rien de nouveau à l'horizon. Je suis à 12DPO et attends mes règles pour demain ou après demain. Les douleurs sont déjà là depuis hier. Je veux dire, les "vraies" douleurs annonciatrices, car hormis celles-ci, j'en ai de nouveau eu de très fortes après l'ovulation, dès 4DPO. Un cycle désagréable. J'ai hâte qu'il se termine.

Pour le reste, rien de neuf. On attend toujours le rendez-vous avec l'urologue. C'est mercredi de la semaine prochaine. J'ai à la fois hâte et d'un autre côté, j'ai très peur de ce qu'il va nous dire, même si, je l'avoue, le deuil de bébé continue dans ma tête. L'Homme et moi n'avons pas réabordé le sujet. Je le laisse tranquille en attendant les résultats concrets qu'il attend.

Hier soir, la glaire était très légèrement teintée rose. Rien ce matin. Niveau température, je suis toujours de façon peu scrupuleuse (les week-end, plus de réveil, je la prends souvent 1 ou 2h en retard), mais elle a déjà chuté hier. Une chute vertigineuse et sans appel, qui élimine d'emblée tout espoir de miracle. Même si je sais que chaque fois que j'ai eu besoin d'un miracle, il n'y en a pas eu.

A défaut, j'espère au moins que la médecine pourra faire quelque chose pour nous...

jeudi 3 avril 2014

C15-J24

De retour, après quelques jours d'absence en raison d'un petit déplacement à la montagne pour skier. Libération de l'esprit. Ça a fait un bien fou.

Le retour sur terre a été moyen moyen, vu que les résultats de la prise de sang hormonale de l'Homme nous attendait sur la table. Et c'est pour le moins gratiné. Son taux de FSH explose les sommets. Signe, selon ce que j'ai pu lire, d'une azoospermie secrétoire (donc une absence de production de spermatozoïdes, et non pas juste un obstacle sur le parcours). Et donc peu de chance pour nous de concevoir un jour ensemble ce bébé tant désiré. Vu le taux (24,9 au lieu de 12 normalement), on peut même largement penser que l'urologue ne fera pas de biopsie testiculaire. Le taux de LH est lui aussi hors norme, bien que moins impressionnant que celui de la FSH. La prolactine est juste à la limite haute. Heureusement, la testostérone sauve l'honneur en restant sagement dans la fourchette.

J'ai plus que jamais hâte de voir l'urologue et savoir exactement où nous en sommes et où nous allons, si tant est que nous allons quelque part. C'est lui qui reçoit le résultat du caryotype de l'Homme. Ainsi nous saurons si la cause de l'azoospermie est génétique... Ça arrive parfois. Et dans ces cas là, il n'y a aucune solution autre qu'un donneur ou une adoption.

Je me surprends de plus en plus souvent à me dire qu'il n'y aura jamais de bébé. Et le pincement au coeur, quoiqu'encore présent, est moins douloureux. Les questions se font moins pressantes, quant à la décision de l'Homme sur un éventuel don de sperme. Je n'ai plus hâte de savoir ce qu'il a dans la tête et comment il le vit, même si l'autre jour, il a laissé échapper une remarque, qui me laisse à penser que la situation le touche bien plus qu'il ne veut bien l'avouer. Il a marmonné quelque chose, comme quoi la situation était difficile pour lui par rapport aux enfants (à mes enfants). Et il avait presque les larmes aux yeux en le disant. Je suppose donc que le fait de voir mes enfants évoluer au quotidien sous ses yeux, et le fait qu'il sache qu'il y a de fortes chances qu'il n'ait jamais le sien, ça doit être très dur moralement, et je le comprends totalement. Je ne pourrais pas m'imaginer dans une telle situation une seule minute. Une seule seconde.

J'ai intégré un groupe de discussion sur le net de jeunes femmes dans le même cas que moi. Leurs hommes sont azoospermiques. Elles ont toutes empreinté des voies différentes en fonction de chacun de leurs cas. Mais quel soutien ! Quelle écoute ! Quelle compréhension sur les sentiments douloureux, parfois ambivalents qui nous traversent...

J'achève mon C15 dans une semaine, puisque mon ovulation a eu lieu à J17. J'ai déjà des douleurs post ovulatoires depuis 4DPO, j'en suis à 7DPO aujourd'hui. Les seins qui tirent, le bas ventre douloureux et gonflé et depuis ce midi, des nausées. ma température est à 36,9. Donc en plateau haut.

J'ai beau savoir que ce n'est pas possible, un petit coin de ma tête ne peut s'empêcher de croire à un miracle. Il n'en faut qu'un. Un seul spermatozoïde pour un bébé. Comment se résoudre à cesser d'y croire ? 

mardi 25 mars 2014

C15-J15

J'essaye de relâcher la surveillance de mon cycle, mais j'avoue avoir du mal. Si on m'avait dit un jour que je serais accro au thermomètre, je n'y aurais pas cru. Je dois m'absenter 4 jours, et il a fallu que je me batte avec moi-même pour accepter l'idée de ne pas emmener mon thermomètre. Finalement, le bon sens l'emporte.

En plus, moi qui avait dit que je ne ferais pas de test d'ovulation ce mois-ci, et bien j'ai craqué deux fois. Une première fois à J13, qui était négatif (1 barre au moniteur de fertilité). Ce matin, j'en ai refait un, car les ovaires tirent vraiment fort et douloureusement, et j'avais de nouveau de la glaire blanc d'oeuf hier soir. Du coup, hop, un pti test ce matin et bingo, 3 barres ! J'ovule donc dans les 24/36h à venir.

Je suis partagée entre la satisfaction d'ovuler régulièrement et la tristesse que ces belles ovulations ne servent à rien... Quand j'y pense je suis en mode blues...

Du côté de l'Homme, il est allé faire ses prises de sang. Normalement, d'après le laboratoire, l'urologue devrait réceptionner les résultats de son caryotype à temps pour le rendez-vous du 16 avril. J'ai intégré un groupe de femmes dont le mari a le même problème d'azoospermie, elles m'ont toutes dit qu'il était important de garder espoir tout au long du parcours. Mais que les parcours en eux-mêmes étaient tous différents de l'une à l'autre. Nous verrons bien...

Voilà pour les nouvelles.

Ah, si. Il y a de nouveau un grand soleil ! 

vendredi 21 mars 2014

C15-J11

Désolée, je me suis faite attendre pour le compte-rendu du rendez-vous de l'Homme.

Vous comprendrez aisément que les nouvelles ne sont pas bonnes. Du moins ce que j'ai pu tirer de Monsieur à son retour de son entrevue avec l'urologue. Il a eu droit à un examen minutieux de toute sa tuyauterie. Il m'a raconté ça avec un léger rose aux joues honteux. Et moi je me dis que le pauvre n'a pas fini avec les examens.

En gros, voici ce qu'on sait au jour d'aujourd'hui :

- Testicules anormalement petites, et il semblerait que d'autres éléments au niveau de la verge fassent également penser à une absence de production de spermatozoïdes. Il semblerait que l'urologue soit pessimiste quant au fait de pouvoir en trouver même par ponction.

- Par acquis de conscience, selon les termes du médecin, il doit faire des examens sanguins : hormonal d'une part, avec la mesure de la FSH, LH, testostérone et prolactine. Génétique d'autre part, avec la recherche du caryotype. Qu'on ne me demande pas ce que c'est exactement, mais à ce que j'ai vu, les délais de résultat sont très longs...

- Je dois accompagner au prochain rendez-vous. Or, comme je viens de découvrir que les délais pour le caryotype étaient très long (ça varie entre 10j et... 5 semaines !!!), moi qui était toute contente d'avoir obtenu un rendez-vous dans un délais très court (le 16 avril prochain), j'ai peur de devoir repousser au mois de mai...

- J'ai essayé de relancer la discussion, afin de faire prendre conscience à l'Homme que s'il ne devait plus y avoir d'espoir d'avoir un bébé issu de nous deux, il devait sérieusement se pencher sur la question du donneur. Voir si c'est plus important pour lui d'avoir un bébé biologique qu'un "simple" bébé. Et aussi car moi, j'ai besoin de me projeter et j'ai besoin de savoir dans quelle direction nous allons partir, le deuil définitif d'une dernière grossesse, ou un parcours médical lourd, semé d'embûches, d'attente et peut être de déception pour y arriver. Pour l'heure, sa seule réponse est un "oui, oui", accompagné de ses yeux levés au ciel. Les hommes et les femmes ne viennent vraiment pas de la même planète...

Voilà pour les nouvelles. De mon côté, le cycle suit son cours. Avec ses douleurs pré-ovulatoires prononcées. Je suis à J11, j'ai eu 3 jours discontinus de glaires blancs d'oeuf, une baisse de température hier et aujourd'hui ça remonte légèrement (je suis passée de 36,4 à 36,6). Après un cycle à rallonge, j'ai à nouveau droit à un cycle plus court. Et tout ça me rappelle douloureusement que mes ovulations arrivent pour rien. Que quoi qu'on fasse, il n'y aura pas de bébé au bout.

Mais disons que globalement, le moral remonte quand même. Ai-je le choix ? Je ne vais pas me coucher sur le bord de la route et me laisser mourir. Quand bien même je le voudrais, je n'y arrive pas. J'ai besoin de mes moments de déprime, mais je ne suis pas du genre à me complaire dedans.

lundi 17 mars 2014

C15-J7

Et oui, déjà le 7ème jour du cycle. Le temps file.

Merci à celles qui ont pris le temps de me mettre des petits mots d'encouragement. Ça fait plaisir ! N'hésitez pas, celles (et ceux) qui suivent un peu mon parcours du combattant. Partagez vos expériences !

Comme je le disais, je n'ai pas repris mon moniteur. Et je ne compte pas faire de tests d'ovulation. Je n'en vois pas l'intérêt. Je sais que j'ovule régulièrement tous les mois, même si mes cycles sont de moins en moins réguliers. Le problème étant désormais connu et identifié, j'ai également cessé mon abonnement à Fertility Friend. Je me contenterai des commandes de base pour poursuivre mes courbes de température. Inutile de m'infliger tous les mois la mention "si la fécondation a eu lieu, votre date d'accouchement est prévu le 18 novembre 2014". Je ne suis pas maso.

Côté température, toujours stable en plateau bas (36,51 ce matin). Sauf hier, puisque je l'ai prise en retard, vers 10h. J'ai par contre un gros souci de démangeaison depuis environ 3 jours. Ce sont des irritations cutanées et ça va même jusqu'à peler O_o . Je ne pense pas que ce soit une mycose, je n'en ai jamais eu, mais c'est très désagréable. J'ai acheté un savon spécial pour calmer les irritations. Ça va déjà mieux depuis ce matin.

Avec l'Homme, nous avons repris les câlins. Je me suis surprise ces dernières semaines, à ne plus vraiment avoir envie de lui. C'est fou comme la nature est faite. Il n'est pas fertile et le fait de le savoir a un peu tué ma libido, parallèlement à mon moral. Mais depuis quelques jours, je me surprends à reprendre le dessus. Mon moral remonte tranquillement et je me pose nettement moins de question. Demain, l'Homme a son rendez-vous chez l'urologue. Même si je m'attends à ce qu'il rentre sans réelles réponses immédiates, je pense qu'il aura déjà des examens sanguins à faire. En me renseignant sur internet, j'ai vu que le dosage d'une hormone permet de savoir s'il fabrique encore des spermatozoïdes ou pas, ce qui nous dira s'il est possible d'envisager une insémination avec son propre sperme. La question du donneur n'est pas à l'ordre du jour. Il a du mal à se faire à cette idée, et s'il ne tenait qu'à moi, nous n'aborderions même pas le sujet. Après, j'avoue que le fait d'avoir déjà des enfants doit jouer sur mon avis, c'est bien pour cela que je persiste à lui laisser le dernier mot s'il venait à changer d'avis (quand on n'a pas le choix, parfois, on peut évoluer sur ce genre de question).

Voilà. Je reviendrai parler du rendez-vous. Je regrette de ne pas pouvoir l'accompagner. Mais je travaille. J'ai un peu peur que par pudeur et par fierté, il ne me cache certaines choses... Dans tous les cas, ce que je saurai, je le noterai ici. 

mardi 11 mars 2014

C15-J1

Voilà voilà voilà...

Rien de spécial à dire, mais je voulais juste mettre le nouveau titre. Parce que c'était attendu de toute façon. Mes règles ont débarqué hier soir, juste avant que j'aille me coucher. J'ai donc redémarrer mon moniteur ce matin. Même si je ne suis pas sûre de l'utiliser ce mois-ci. Ça me semble coûteux et inutile pour le moment. Quand nous en saurons plus de la direction à prendre, j'envisagerai de reprendre les tests d'ovulation. Mais pour l'heure, ça n'a pas grande importance. En plus, je commence à bien connaître mon cycle grace à ma température. Donc je vais voir. Encore quelques jours pour me décider...

Ma température semble partir pour être aussi stable que lors de ma précédente phase folliculaire. 36,54 depuis 2 jours. Les règles sont peu abondantes, rouge très clair. Comme du sang dilué. Les douleurs au bas-ventre sont précises et désagréables. Mais gérables.

Sinon, le rendez-vous urologue de l'Homme approche à grand pas. Dans une semaine pile poil. Et j'ai hâte. Et j'ai peur. Et je crains le pire... Un mix and match dans ma tête. Le pire, est la question du temps... Ça revient encore et encore dans ma tête : maman après 40 ans, le veux-tu vraiment ? Pour l'heure, j'aurais tendance à dire non. Et pourtant, si on doit entamer des démarches en PMA ou pire, en CECOS si les nouvelles n'étaient vraiment pas bonnes et que l'Homme désirait tout de même faire appel à un donneur, ça nous fait des délais d'attente de 2, voire 3 ans... Dans ma tête c'est juste pas possible d'envisager cette option. Je dois encore faire mûrir l'idée. Ou espérer que mon chéri renonce à un bébé... Ce qui me semble tout aussi inenvisageable... Un vrai sac de noeuds. Un nid de vipères ou je me perds...

Sur ce. J'espère que vous avez aussi beau temps que moi. Heureusement qu'il fait beau. Ça fait du bien au moral.

lundi 10 mars 2014

C14-J34

Mon C14 s'éternise.
Tout est réuni pourtant pour qu'il s'achève, et pourtant, non.
J'en suis à 13DPO. J'ai très très mal au bas-ventre depuis hier. Hier soir j'ai eu des pertes rosées. Plus rien depuis. Ma température est revenue à son plateau bas à 36,54°C ce matin.

Voilà. Me reste donc qu'à attendre que ces foutues règles veuillent bien arriver. Semblerait que les miracles, ça ne soit pas pour moi. Reste plus qu'à ronger mon frein et attendre. Dans 8 jours, l'Homme voit l'urologue. J'espère de tout mon coeur qu'on aura un espoir. J'ai beaucoup lu depuis. Des témoignages encourageants pour la plupart, bien qu'il y ait effectivement des cas où la seule solution est l'appel au don de sperme (qui reste assez tabou). J'ai surtout peur que tout ça prenne du temps. Beaucoup de temps. Beaucoup trop de temps. A mon âge, on commence tout doucement à se dire que les couches et les biberons, ce n'est plus pour nous. J'ai vu qu'en moyenne, des démarches en PMA, voire pire, en CECOS, quand il y a don de sperme, c'est 2 ans. Voire plus. Dans deux ans j'aurai 40 ans... Autant dire que je ne me vois vraiment plus maman à cet âge là. Que puis-je y faire ?

C'est ma pensée du jour. Que puis-je y faire ? Rien malheureusement.